• Borne 45 aux Editions du Petit Pavé

    Borne 45

    Le poème-titre nous dit ce qu’est ce recueil : c’est un récit de voyage (ou même un road movie, avec cette
    tonalité hasardeuse et mélancolique, initiatique, qu’on aime tant au cinéma). Si la vie est un trajet dont le but et les méandres ne nous obéissent pas souvent, on est quand même libre de s’arrêter à cette quarante-
    cinquième borne pour regarder le chemin parcouru, sur lequel se détachent […] des moments poèmes. […]
    La beauté de ces poèmes se joue dans ce paradoxe, celui de la justesse et de la vérité : ne jamais enjoliver, […] que la beauté naisse de ce regard d’intégrité, regard calme et humble sur la vie réelle […]. Mais [celle-ci] est en même temps vibrante de tout ce qui a été reçu : poésie, philosophie, musique, peinture […]. Et elle est donc aussi chatoyante, musicale, lyrique, mélodique. […] nous vivons, dans le mélange des deux fleuves : celui de la réalité qui nous emporte et nous fait vivants, celui de toutes les transmissions qui nous ont nourris et nous renforcent. Une forme de bonheur est ainsi présente, malgré tout : celle d’exister et de ne pas être seul.
    Claire Ceira, Préface (extraits)

    8,00
  • Correspondance - octobre 2017-septembre 2018 aux Editions du Petit Pavé

    Correspondance – octobre 2017-septembre 2018

    Tour à tour bourreaux de soi-même et d’autrui, victimes d’autrui et de soi-même, Catherine Andrieu et Daniel Brochard sont deux êtres particulièrement attachants. Leur Correspondance – bien réelle, non fictive, non littéraire – livre l’image la plus fidèle qui soit, image à la fois belle et terrible, d’une amitié intranquille et intense.
    Jean Hourlier

    12,00
  • Talmont - Les Sables 2016-2017 - L'éternel recommencement aux Editions du Petit Pavé

    Talmont – Les Sables 2016-2017 – L’éternel recommencement

    Daniel Brochard ne cherche pas à plaire. Il est libre, il est vrai. Il ne saurait être autrement, il écrit avec son sang.
    Mais c’est notre humanité inquiète, compliquée de dégoûts douloureux et de désirs timides, qui est mise en abyme dans cet éternel recommencement. éternel recommencement de la vie dans la mort, de la mort dans la vie, de la vie dans la vie…
    Daniel Brochard ne cherche pas à plaire ? Sans doute, mais n’est-ce pas pour mieux atteindre à une fondamentale fraternité ?
    J.H

    8,00
  • Les lettres-poèmes de Marie aux Editions du Petit Pavé

    Les lettres-poèmes de Marie

    Une « correspondance », donc ? Mais le mot « correspondance » prend ici tout son sens de correspondance des âmes.
    Comme l’observe Jean Chatard, l’un des destinataires et le Préfacier de ce recueil de Marie Desmaretz, chacune de ces lettres-poèmes « est un élan, élan d’une artiste pour ses nombreux amis ». Un élan, d’un même mouvement don et oubli de soi, qui permet à Marie de pénétrer « dans l’intime de chacun ». Serait-ce « indélicat » ? Non ! « C’est seulement tendre », corrige le Préfacier. Et parce que, dans ces lettres-poèmes, la tendresse se répand, « le lecteur se sent plus riche, plus tolérant, plus généreux »…
    Heureux lecteur, convié par la douce Marie Desmaretz à partager la tendresse, lait et miel de la poésie, et de la vie !
    J.H.

    8,00
  • Déclives aux Editions du Petit Pavé

    Déclives

    Michel Santune, l’auteur de ces Déclives, serait-il un Solitaire et un grand Silencieux ? Par la méditation, une Parole pourtant vient à nous, qui porte la langue
    familière de la Nature, et dit sans cesse sa propre étrangeté.
    On devine, dans l’âpreté et les mystères de ce « chant rauque de la profondeur », et le « fardeau du sang », et la force de vivre – fût-ce en balance, entre Soi-même et l’Autre, entre Absence et Présence, entre vanité de la Quête et nécessité de l’Attente, entre pudique retenue et sollicitations de l’embrasement lyrique.
    « Quelqu’un tremblant de lèvres et de blessures » se
    décline ici, visage de feuillage, visage de pierraille, dans la langue des Hommes – ces bergers, ces gardiens de « l’essence d’étoile » – sobrement mise à nu, hautement contenue.
    J.H.

    10,00
  • Veladores aux Editions du Petit Pavé

    Veladores

    « Veiller hors les murs » semble être le propos à la source de Veladores. Corinne Lagenèbre a le don de l’ubiquité, de la projection, de l’empathie, de l’attention aux signes ténus des vies infimes, de l’abolition des frontières. Le réel absent envahit la vision intérieure en des intrusions presque fantastiques, les contours délicatement vulnérables au contact de l’extérieur se laissent compénétrer pour mieux se couler par l’imagination au champ du légendaire. Hier est aujourd’hui, ici est ailleurs, l’autre est soi-même, le pauvre est riche, et réciproquement. Un bel équilibre entre réel et imaginaire, sombre réalité et idéal lumineux se tisse par l’écriture d’une poésie simple dont les mots résonnent longuement. L’enfance aux « tresses de coquelicots blessés » pousse sur « l’arbre voyageur » son « cri de délivrance » « pour défendre les timides / les brimés les humiliés ».                                                                                                                                                                       J. H.

    10,00
  • Seuls les oiseaux sont libres aux Editions du Petit Pavé

    Seuls les oiseaux sont libres

    Catherine ANDRIEU possède une écriture, moderne sans posture, atypique par nature, qui n’appartient qu’à elle : ça cogne, ça percute. ça touche.
    Elle a l’art de faire quelque chose de rien. « Le petit chat est mort », ce n’est que ça, quel micro-drame !… Et voilà l’insurrection du cœur contre les normes ! Et voilà l’enfantillage impudique érigé en vérité du moi, en dignité de l’être ! Et voilà la passion, comme on n’ose guère la faire entendre, jusqu’aux confins de la folie, jusqu’au brouillage temporel, jusqu’à l’abolition des frontières entre la vie et la mort !
    Que de nécessité, que d’urgence, que d’authenticité, que de puissance pathétique chez cette grande amoureuse !
    J. H.

    10,00
  • Les grands germes ventriloques aux Editions du Petit Pavé

    Les grands germes ventriloques

    Jean Hourlier – selon le mot de François Folscheid – est un poète solaire et saturnien, qui tente, dans une langue maîtrisée, de dire les immaîtrisables fatalités de l’existence.
    L’Inconscient propose, l’Art conscient dispose. Dans Les grands germes ventriloques, les intuitions psychiques, qui viennent du tréfonds s’imposer avec force, sont mises en forme consciemment, patiemment, minutieusement : unissant Vérité et Art, ce recueil espère avoir capté le lyrisme tragique d’une poésie viscérale sublimée.
        

    10,00
  • La fenêtre côté jardin aux Editions du Petit Pavé

    La fenêtre côté jardin

    Au matin, une fenêtre s’ouvre sur un jardin. Des oiseaux le visitent au long de la journée, merle, moineaux, oiseau boute-feu, coucou, rouge-gorge, tourterelles. Le soir tombe. Voilà tout ; et là est l’essentiel.
    Si la « vérité poétique » est dans l’adéquation rei et spiritus, c’est bien cette vérité qui est atteinte, ici, dans le livre de Bernard Bourel, écrit, et médité, à La fenêtre côté jardin. Le réel est saisi par l’observation créatrice, et s’installe dans le temps de la contemplation poétique au rythme d’une coulée sans hâte (« la coulée / De vivre »), d’une tension continue et tranquille, fluide jusque dans ses pauses. Une présence sans ostentation, presque immobile (« C’est seulement pour être de compagnie / Que je me retiens de bouger »), presque transparente (quoique le regard soit plus d’une fois empreint d’humour), se tient dans l’attente : non dans l’attente de l’événement, mais dans l’attente de l’attente, dans l’accueil, dans la paix de l’attente. Très exceptionnellement, il arrive que l’angoisse humaine affleure, révélant tout un arrière-plan de quiétude tumultueuse.
    Cette poésie, économe de ses mots et de ses effets, qui traverse délicatement dans les deux sens La fenêtre coté jardin, est intense en raison même de sa retenue.

    J. Hourlier

    8,00
  • Le festin de fumée aux Editions du Petit Pavé

    Le festin de fumée

    Poète de la réalité extérieure comme de la vérité intérieure, Denis Hamel ne fuit pas dans le fantasme et dans l’oubli, mais habite tout à la fois la lucidité critique et l’imaginaire mélancolique. Il sait transmuer en vision poétique un regard politique, il sait de l’expérience commune extraire un vécu inédit radicalement personnel ; il est comme nous tous, sans pouvoir parvenir à être comme tout le monde. Sans pose et sans grandiloquence, sans verser dans l’épanchement, son lyrisme échappe à l’étouffement, tout en en rapportant et préservant une sorte d’intensité contenue. L’écriture, très maîtrisée, laisse deviner à l’arrière-plan une vaste culture poétique et une réflexion acérée sur les dogmes et les impasses de la production contemporaine. Sa modernité, pourtant, est évidente.
    Denis Hamel écrit une poésie de survie, authentique et profondément humaine, d’une âpreté pleine de douceur, d’une force appuyée sur la fragilité. La lecture du Festin de fumée est une lecture bouleversante qui apaise et réconforte.      J. H.

    12,00
  • Se défaire aux Editions du Petit Pavé

    Se défaire

    Se défaire, chronique d’une séparation inéluctable dédiée à la mère de l’auteur « dans son exil Alzheimer », est un vrai livre de poésie.
    Tout y est juste : l’observation des réalités concrètes (des lieux, du corps), la perception des signes les plus ténus d’un esprit étonné livré à la démence, l’affleurement des souvenirs communs, la vision, à travers le prisme du cœur, d’un passé familial quasi légendaire, tout y est juste, c’est-à-dire simple, pudique, sans emphase.
    Au-delà de la relation mère-fille, c’est quelque chose de la condition humaine, de l’universel humain, de l’expérience que fait chacun de nous du lien d’amour et de douleur entre deux êtres, que peint ici Elisabeth Launay-Dolet.
    La force y est douceur, intensité dans la mesure, infinie tendresse, absorption de soi dans l’autre. Se défaire est une petite merveille de sensibilité empathique.
    J. H.

    10,00
  • dans la main de l'aube aux Editions du Petit Pavé

    dans la main de l’aube

    Dans la poésie de Nicolas Gille, l’apparent effacement de l’auteur (parfois bousculé d’ailleurs par les assauts d’un lyrisme douloureux) est le signe d’une âme élégante, qui a choisi la discrétion et la transparence, plutôt que le cri et l’exhibition. L’écriture, souveraine, allie l’audace du classicisme à la modernité des audaces. « S’élève alors comme un chant qui est souplesse et respiration d’une ligne sonore maintenue sur sa crête, un chant venu de la source, traversé par le souffle, un chant fruste, nu, qui s’apparente à un conciliabule que le monde, distraitement, opiniâtrement, entretient avec nous, chant que la nature tout entière nous glisse à l’oreille, entre deux silences, dans l’entre-deux du silence, dans la voix sans voix du vent. »
    (N. G., « Postlude à la paix des choses »)
    J.H.

    Nicolas Gille est l’auteur de un ciel simple,
    Prix Heredia 2012 de l’Académie Française

    12,00