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La vie sans ailes
Quelle folie humaine, quel malheureux concours de circonstances l’avaient amenée là ?
C’est ce que découvrent ses deux sœurs à travers la correspondance échangée trente ans plus tard et les investigations d’un enquêteur recruté par leurs soins.
Le titre La vie sans ailes joue sur les mots ailes / elle et souligne le manque fondamental intevenant très tôt dans la vie de Beauvale, et qui en détermine le destin. -
Alerte à Romans
Une ville : Romans-sur-Isère.
Une agglomération : Bourg-de-Péage – Chatuzange-le-Goubet.
Des flics : la capitaine Nora Kaïfi et son adjoint Kévin, lieutenant.
Des gendarmes, dont le lieutenant Marc Lemaître.
Des braquages entachés d’agressions inexpliquées : une à l’arme blanche, suivie de blessure, l’autre qui se solde par un meurtre. Le tout pour des mobiles incompréhensibles.
La disparition d’un chauffeur d’Areva et de son chargement nucléaire. -
Histoire de la gastronomie en Touraine – 1530-1930
James Derouet écrit ici son dixième ouvrage sur la Touraine. Après avoir développé différents thèmes, notamment sur la vigne et le vin, les impôts, la guerre de 14/18, l’auteur passe en revue les productions végétales et animales du jardin de la France durant plusieurs siècles. Il recense les variétés de légumes tels » le cardon de Tours, le gros violet de Tours, le pancarlier de Touraine, la citrouille de Tours dénommée palourde… », les espèces de fruits comme » le melon de Langeais, la belle griotte de Sainte-Maure, l’ozillarde de Touraine, le gros Damas de Tours, la Bergamote de la Grillière, la poire Bon-Chrétien… », mais également les animaux de basse-cour parmi lesquels on peut citer » le Mondain de Tours, la race porcine Lochoise, la renommée Géline de Tours, et aussi des moins connues telle la souche de Hayes… ».
En parcourant ce livre, vous saurez pourquoi les Tourangelles se laissent pousser les ongles du pouce, où était localisée la vermicellerie analeptique de M. Douet. Vous découvrirez quel roi a mangé une branche de jeune cerf coupée menue et frite dans du saindoux, où l’on savourait les tortues de Touraine, ce que sont les alberges, les sucrins de Tours, mais aussi quelle ville produisait de la moutarde autant prisée à Tours que celle de Dijon à Paris, à quelle volaille on fixait une plume dans toute la longueur de la narine du 1er mars jusqu’à la récolte des vins…
Vous êtes gourmand et gourmet ? Participez à ces agapes sans modération.
Vous vous délecterez en apprenant que les petits Tourangeaux aiment manger les anicots qu’ils trouvent dans les prés, vous pourrez goûter au bistolo, aux oranges et citrons confits de Touraine, aux fromages de Bréhémont. Ces derniers ont une renommée qui en 1480 dépasse les frontières de notre pays et seront mis en valeur par Rabelais qui indiquera qu’il faut 17 913 vaches de Pautilles et Bréhémont pour allaiter Gargantua. -
Veladores
« Veiller hors les murs » semble être le propos à la source de Veladores. Corinne Lagenèbre a le don de l’ubiquité, de la projection, de l’empathie, de l’attention aux signes ténus des vies infimes, de l’abolition des frontières. Le réel absent envahit la vision intérieure en des intrusions presque fantastiques, les contours délicatement vulnérables au contact de l’extérieur se laissent compénétrer pour mieux se couler par l’imagination au champ du légendaire. Hier est aujourd’hui, ici est ailleurs, l’autre est soi-même, le pauvre est riche, et réciproquement. Un bel équilibre entre réel et imaginaire, sombre réalité et idéal lumineux se tisse par l’écriture d’une poésie simple dont les mots résonnent longuement. L’enfance aux « tresses de coquelicots blessés » pousse sur « l’arbre voyageur » son « cri de délivrance » « pour défendre les timides / les brimés les humiliés ». J. H.
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Délits d’encre n°15
L’auteur des pages que vous allez découvrir, est un patoisant angevin du temps passé, qui a écrit en patois dans un grand souffle de piété et d’énergie nationale La passion de notre frère le Poilu. Ce texte a fait le tour du monde parce qu’il focalisait puissamment, parce qu’il mesurait exactement l’épuisante lutte qu’avaient soutenue durant quatre ans – dont l’auteur même – plusieurs millions de jeunes hommes de toute origine, de toute région, de tout pays, et que chacun, pays, région, jusqu’au village, en était sorti durement atteint, matériellement comme humainement.
Oui, on appellera cette œuvre mineure dans les cercles bien-pensants, sous prétexte que ce n’est pas du » franglais » de notre XXIe siècle.
Mais, pour des lecteurs du délit, vous découvrirez chez Marc Leclerc une poésie qui s’avère mémoire et projet mélangeant dans la mémoire collective, intériorisée dans chaque individu, images anciennes et sans doute oubliées avec un présent tellement saturé de réel que nous perdons le sens et la valeur du » vécu ». -
Noémie, une femme indépendante
Dans la rue elle est une femme d’une cinquantaine d’années, vêtue d’un imperméable, et qui semble perdue dans ses pensées. Elle ne vous voit ni ne vous entend – elle a la vue basse et entend haut. Chez elle le piano couleur miel trône dans le salon. Elle y joue avec plaisir et énergie, donne des leçons à cet enfant de 9 ans qui l’observe.
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Contes et légendes
Un cahier d’acticités ludiques complète la découverte des contes et légendes de cette institutrice et révolutionnaire qu’était Louise Michel.
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Cocci la Nénelle
Elle n’est pas tout à fait comme les autres coccinelles la jolie petite Cocci.
Sans taches sur le dos, on la moque, on en rit, on la boude…
Alors, un jour, sans prévenir, elle est partie à l’aventure, à la rencontre d’autres animaux…
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Seuls les oiseaux sont libres
Catherine ANDRIEU possède une écriture, moderne sans posture, atypique par nature, qui n’appartient qu’à elle : ça cogne, ça percute. ça touche.
Elle a l’art de faire quelque chose de rien. « Le petit chat est mort », ce n’est que ça, quel micro-drame !… Et voilà l’insurrection du cœur contre les normes ! Et voilà l’enfantillage impudique érigé en vérité du moi, en dignité de l’être ! Et voilà la passion, comme on n’ose guère la faire entendre, jusqu’aux confins de la folie, jusqu’au brouillage temporel, jusqu’à l’abolition des frontières entre la vie et la mort !
Que de nécessité, que d’urgence, que d’authenticité, que de puissance pathétique chez cette grande amoureuse !
J. H. -
Histoire de Gorron – 1939-1999
Les nombreuses constructions d’habitations, individuelles et collectives, le tracé de voies nouvelles, ont changé considérablement la physionomie de l’agglomération.
Le développement de l’artisanat et de l’industrie, la création de zones d’activités économiques, ont transformé la vie des Gorronnais.
Le dynamisme des nombreuses associations, sportives, culturelles et sociales, a accompagné cette transformation.
En 1999, même si la population n’a pu atteindre les 3 000 habitants prévus, la ville était à son apogée.L’ouvrage retrace ces différentes évolutions qui ont créé la commune actuelle.
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Les grands germes ventriloques
Jean Hourlier – selon le mot de François Folscheid – est un poète solaire et saturnien, qui tente, dans une langue maîtrisée, de dire les immaîtrisables fatalités de l’existence.
L’Inconscient propose, l’Art conscient dispose. Dans Les grands germes ventriloques, les intuitions psychiques, qui viennent du tréfonds s’imposer avec force, sont mises en forme consciemment, patiemment, minutieusement : unissant Vérité et Art, ce recueil espère avoir capté le lyrisme tragique d’une poésie viscérale sublimée.
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Délits d’encre n°14
Les vrais porteurs d’une révolution, pour bien marquer leur volonté de rompre avec le passé, décidèrent dans le cadre de la convention que l’on compterait désormais les années du jour de la proclamation de la République.
Le 22 septembre 1792 fut donc le point de départ de l’ère républicaine. On devait désormais parler de » l’an I, l’an II, l’an III… » de la République, et un nouveau calendrier, le calendrier républicain, remplaça l’ancien.
Le 24 octobre 1793, Fabre d’Eglantine vint proposer à l’assemblée l’adoption de ce calendrier, poétique et révolutionnaire – car l’année est racontée au rythme des saisons par les grains, les pâturages, les plantes, les fruits, les fleurs, le ciel, la terre – certains diraient aujourd’hui écologique.
Mais ce calendrier républicain fut aboli le 1er janvier 1806 (11 nivôse de l’an 14) par l’empereur Napoléon 1er.
Le remettre au goût du jour aujourd’hui sera certainement considéré comme un délit, c’est pourquoi nous vous le proposons dans ce numéro de délits d’encre.