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Dire Auschwitz
Notre survie était provisoire. Notre extermination était planifiée, programmée. Nous avions la certitude d’être des témoins gênants (Henri Borlant).
Le témoin est celui qui sait pour avoir vu. Henri Borlant a fait de son regard, non pas un métier, mais une activité dont l’essence fut la promesse faite à ceux qui ne sont pas revenus : Tu leur diras. Henri Borlant est un homme de parole. Il tient parole.
Mais comment dire ? Avec quels mots ? des mots qu’il faut savoir adapter à des auditoires différents.
Les mots d’Henri Borlant renferment des vies.
Témoigner c’est enquêter sur les mots.
Evoquer la Shoah c’est d’abord renoncer aux synonymes. -
Le Couvent des Cordeliers de Savenay / 1419-2019
La Révolution ! Eh oui : si on ne doit pas y réduire son histoire, on ne peut faire que le nom de Savenay ne soit attaché à l’un des moments les moins glorieux de notre histoire, la guerre de Vendée, et à l’un de ses épisodes les plus sanglants, la bataille qui vit en 1793 l’anéantissement de l’armée catholique et royale […]
Ce sont là des fils dénudés de notre histoire qui nous communiquent encore leur secousse électrique. Il importe cependant d’inscrire l’histoire de Savenay dans une perspective plus longue, et relativement apaisée.
Mais le temps a passé : abandonné depuis plus de trente ans, dégradé, vitres cassées et fenêtres murées, le couvent des Cordeliers était voué à une totale disparition… s’il n’y avait eu l’initiative courageuse de la municipalité, et le travail de chercheurs dont on peut saluer le résultat, affirmation de continuité historique, exemple de cette grande vitalité républicaine partout présente dans nos territoires.
Danièle Sallenave, de l’Académie française -
Vivre ou philosopher ? Les ciseaux d’Anastasie
C’est alors que, comme dit le chanteur, » l’ennui m’anesthésie » sous le poids des interdits, de la censure et parfois plus encore de l’autocensure.
Ici, on fournit des pistes
pour libérer le désir d’éc-rire.
Liber libro ! Libre par le livre !Point de dents ou de bras longs mais la plume acérée, depuis des dizaines d’années, l’auteur, Hugues Lethierry, organise, en fac comme au café, interventions et stages.
Amoureux du savoir et » humoureux » à la fois, il est connu de toutes celles et ceux qui surnagent malgré le gros temps : c’est un dinosaure en bonne santé qui ne recherche aucun fromage académique.
Il nous livre ici une hilarante confession, un petit kaléidoscope et, provisoirement, jette l’éponge pour ce 31e livre, qui fait suite à son pamphlet sur le camarade Collomb, la loi Asile et… saint Augustin publié chez Thot. -
De l’utilité du Sénat et de l’écologie
Corinne Bouchoux plaide pour une présence active dans les institutions afin de faire avancer les causes qui lui tiennent le plus à cœur : démocratie, justice, lutte contre les discriminations, défense de l’environnement et transition écologique.
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Et pourtant… Balzac disait vrai
Pendant plus d’un siècle, les touristes montant au château de Saumur ont cherché la maison décrite par Balzac dans son Eugènie Grandet, mais en vain.
Chacun fabulait car rien ne correspondait, allant jusqu’à penser que Balzac avait tout inventé et ne s’était jamais donné le mal de venir à Saumur pour décrire cette montée tortueuse qui menait au château. -
Du Cynisme
Parlons-nous d’un temps que les moins de 2 500 ans ne peuvent pas comprendre ? Rien n’est moins sûr, tant nos facétieux et séditieux philosophes, » sans dents » peut-être mais non sans crocs ni griffes, ne sont pas » bruts de décoffrage » et dénoncent notre attirance pour la tyrannie.
Bref, loin de s’enfermer dans des références intimidantes ou de tomber dans la démagogie en vogue chez certains « vulgarisateurs », le livre élargit l’horizon philosophique en ayant recours au théâtre, à la peinture, à la nouvelle policière.
Dérangeantes, vertigineuses et drôles, les réparties cyniques nous font sortir du cercle où nous sommes enfermés dans les quartiers du monde.Il faut imaginer Diogène nombreux.
Et lire ce livre nourrissant ! -
La fusillade de Fourmies – Massacre des ouvriers – 1er mai 1891
Au matin du 1er mai 1891, deux compagnies d’infanterie sont là depuis la veille, appelées par le préfet.
La suite est relatée dans ce livre : le massacre, la fusillade demandée par un patronat de combat, événements dont Claude Willard campe remarquablement le contexte, les lieux, les acteurs.
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Mille et un châteaux du Maine-et-Loire – Dans les années 1900
Combien y a-t-il de châteaux, manoirs, gentilhommières et autres belles demeures en Maine-et-Loire ? Difficile question à laquelle peu ont osé répondre : soixante-dix? trois cents ? mille cinq cents ? La seule certitude est que notre département est d’une richesse historique et patrimoniale incroyable ! Et que seul un passionné comme Luc Simon pouvait tenter humblement de livrer, enfin, un inventaire de tous ces châteaux, manoirs, demeures qui parsèment l’Anjou.
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Au bonheur des drames
Logos et graffiti dominent le monde des images et le mensonge légitime dans l’espace public nous transforme en » post-citoyens ». Notre rapport au temps, à l’espace en est modifié.
Ce livre explique ces phénomènes apparemment discordants. Les acteurs critiques doivent prendre conscience du système auquel ils s’attaquent. Les vieilles méthodes sont obsolètes et les nouvelles restent à inventer, et pour cela ce livre est indispensable.Tous ceux qui, au-delà des clivages partisans, se questionnent sur l’évolution de » notre civilisation » se doivent de lire cet ouvrage.
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échappées océanes
Partir quelques jours, pour de grandes ou de petites échappées, au bord de la mer. Le temps d’un weekend, retrouver les sensations vivifiantes et les visions oniriques de la côte bretonne. Dans les rues de Lisbonne, se frotter aux douloureuses épines de la saudade. Sur le côte du Dorset, éprouver la mélancolie d’une pluie cinglant les fenêtres d’une maison solitaire. Dans la proche campagne d’Amsterdam, rêver, en contemplant une mer couleur de lessive. Entre San Francisco et Big Sur, rechercher l’âme d’un écrivain, errant dans la brume de mer… S’imprégner de l’atmosphère des lieux, des sentiments et sensations qu’ils éveillent en nous.
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Force ouvrière chez les cheminots, T3 – De 1970 à la fin des années 1980
La période couverte a été également particulièrement difficile (notamment en juin 1971, au cours de l’été et de l’automne 1986 ainsi qu’au cours de l’hiver 1986…) mais aussi fertile en événements de toutes sortes.
Une nouvelle fois, Louis Botella et Gonzalo San Geroteo, passionnés de recherches historiques, apportent ainsi leur contribution à la préservation de la mémoire collective.
Ainsi avec la parution de ce tome un large pan du passé est mis à la disposition de toutes celles et de tous ceux qui souhaitent rafraichir leurs connaissances des événements politiques, économiques et sociaux intervenus dans le pays et plus particulièrement dans le monde ferroviaire et la SNCF.
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La Petite Ceinture de Paris et la ligne d’Auteuil
Cette ligne se constituait de trois sections distinctes : la ceinture rive droite, la ceinture rive gauche et la ligne d’Auteuil ainsi que d’un raccordement entre la ceinture rive droite et la ligne d’Auteuil. Dès lors que la Petite Ceinture permit le transport des voyageurs tout autour de Paris, elle devint rapidement un transport apprécié des Parisiens avant d’être supplantée par le métropolitain au début du XXe siècle. Face à cette concurrence, la Petite Ceinture vit son trafic décliner et fut bientôt fermée à l’exception de la ligne d’Auteuil qui connut un trafic de voyageurs jusqu’en 1985 avant d’être intégrée en partie à la ligne C du RER.
La Petite Ceinture est sans doute la ligne la plus connue de France, ayant inspiré les poètes (comme Verlaine ou Léo Ferré) et les peintres (Trouillebert), procurant souvenirs et nostalgie à ceux qui l’ont fréquentée. Encore de nos jours, de façon
récurrente, des tronçons font l’objet de réhabilitation, tandis que d’autres à l’abandon sont squattés librement.