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Chemins croisés
L’action se situe en Anjou au milieu des années cinquante. Il fait s’affronter des personnalités pétries de convictions sincères. Louis-Jean Bernier, le maire, est un fonceur qui, à l’occasion, ne s’embarrasse pas de fioritures. Face à lui, Jacques Pauvert, ancien maire, est adepte d’une démarche plus consensuelle, plus proche d’une » démocratie participative ».
Deux hommes d’origine modeste aux parcours très différents : l’un est devenu fonctionnaire, a participé à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ; l’autre est un entrepreneur respecté, tout en étant un notable redouté. Jacques Pauvert rêve de communisme, pendant que Louis-Jean Bernier affiche son catholicisme.
Ces deux chemins singuliers se croisent tout au long du récit, provoquant étincelles et rebondissements. Au cœur du débat qui les oppose : l’environnement et le maintien de l’intégrité de la nature, à travers le choix de l’emplacement d’une future décharge. Si ce projet se matérialise là où le maire et son conseil l’ont prévu, tous les prés traversés par le Ruau de la Sorcière risquent d’être pollués. Tenace, Jacques Pauvert veut faire changer d’avis le premier magistrat du village.
Qui, finalement, gagnera cette partie d’échecs où chacun tente d’anticiper les prochains coups de son adversaire ? Le lanceur d’alerte ou le bulldozer ?
Pour corser le tout, l’intrigue politique se double d’une trame amoureuse. L’ensemble du récit est habillé de dialogues rondement écrits, où fleurissent, de temps à autre, des expressions orales qui sentent bon la terre d’où est originaire l’auteur.
Christian Robin
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Degas, un hiver en Louisiane
Voyage avec Degas : C’est un doux parfum d’enfance qu’Edgar vient retrouver auprès de sa famille en Louisiane, il ne sait pas encore qu’une femme l’attend et qu’elle l’emmènera vers la quintessence de son art. Entre la passion d’une femme et celle de la peinture, saura-t-il choisir ? Il rapporte dans ses bagages à Paris, la célèbre toile, Un bureau de coton à la Nouvelle-Orléans peinte chez son oncle mais surtout une liberté et une audace artistique qui ne le quitteront plus.
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1783 – Joseph invente la montgolfière
Passionné du sujet, Jean-Claude Ragaru nous conte ici l’histoire de cette formidable découverte, de ses échecs à ses succès.
Des activités ludiques et des exmplications historiques et scientifiques complètent la lecture du récit de ces hommes ayant su repousser les limites de l’humanité.
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Délits d’encre n°17
Gribouille publie ici deux auteurs contemporains, avec deux genres de nouvelles différentes :henri Noc et Jean-Yves Gaudry.
Puis, avec le Grognard, on découvre deux nouvelles d’un Alphonse Daudet méconnu, qui situe ses récits au moment des événements de la Commune de Paris de 1871, sans que nous puissions à travers cette lecture connaître vraiment son sentiment intime vis-à-vis de l’insurrection et ce, malgré le réalisme du récit.
Pour terminer avec Gavroche, une archive méconnue avec ce questionnaire où Karl Marx, l’homme des traités scientifiques et philosophiques, se confie de façon plus intime.
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Angers, par les interstices
Jean-Michel Delage a photographié Angers avec son téléphone. Ici, rien de touristique ni d’attrayant… Des bouts de ville captés au fil du temps. Promenades…
Quant à Denis Péan, il s’empare de la ville par le petit bout de la lorgnette. Petites histoires qui s’imbriquent dans la Grande.
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Délits d’encre n°16
Gavroche : il y a cent ans… Octave Mirbeau – par William Cherbonnier
Grognard : un gentilhomme d’Octave Mirbeau – préface par Pierre Michel
Gribouille : un gentilhomme – roman inachevé par Octave Mirbeau
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La maison dansante
Véronique Quatremain, enseignante-chercheuse en histoire de l’art et femme d’un politicien en vue, a disparu.
Comme dans la Lettre volée, d’Edgar Poe, la vérité n’est-elle pas exposée, en évidence, dans la trame d’un quotidien où tout fait signe : poèmes, peintures, bâtis, photographies ? Tout comme la lettre est disponible pour celui qui voudrait s’en saisir, ève devra apprendre à décrypter les traces laissées par sa disparue, pratiquer le regard qui voit.
Une intrigue policière d’apparence classique et réaliste où d’insistants échos inconscients révèlent peu à peu le vrai visage de Véronique.
Une enquête picturale, littéraire et poétique dont ève sortira transformée.
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Le monde d’Olympe – Le secret des Enfers
Les quatre jeunes adolescents durent attendre de passer dans l’autre monde pour comprendre qu’ils avaient une double identité. Mathéo apprit qu’il était le quatrième Doublon Sacré, qu’il s’appelait Olympe et qu’il était le descendant d’Ulysse.
Victimes d’une puissante malédiction, il faut croire que les quatre jeunes héros de la cité de Zeus n’étaient pas les bienvenus dans ce monde.
Le professeur Mariéty, appelé Lorphon, commença son enquête mais il s’attela aussi à initier ses jeunes protégés à leur future vie de héros. Après une brève leçon de pilotage d’un char marin, ils participèrent à la grande Rencontre, la course réunissant les jeunes héros des cités, moins pour la victoire que dans l’espoir d’y démasquer leur ennemi. Toutefois, des événements bouleversèrent l’enquête et lancèrent les quatre jeunes héros de la cité de Zeus, leur maître Lorphon accompagné d’un troll protecteur qui n’en a que le nom, dans une course contre la montre pour trouver la nymphe Phytéa, la seule magicienne à pouvoir les guérir de cette puissante malédiction.
Qui est leur ennemi ? Pourquoi s’acharne-t-on à vouloir éliminer Olympe et les trois autres jeunes héros de la cité de Zeus ? Quel complot se prépare ?
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Déclives
Michel Santune, l’auteur de ces Déclives, serait-il un Solitaire et un grand Silencieux ? Par la méditation, une Parole pourtant vient à nous, qui porte la langue
familière de la Nature, et dit sans cesse sa propre étrangeté.
On devine, dans l’âpreté et les mystères de ce « chant rauque de la profondeur », et le « fardeau du sang », et la force de vivre – fût-ce en balance, entre Soi-même et l’Autre, entre Absence et Présence, entre vanité de la Quête et nécessité de l’Attente, entre pudique retenue et sollicitations de l’embrasement lyrique.
« Quelqu’un tremblant de lèvres et de blessures » se
décline ici, visage de feuillage, visage de pierraille, dans la langue des Hommes – ces bergers, ces gardiens de « l’essence d’étoile » – sobrement mise à nu, hautement contenue.
J.H.