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En haute solitude
En Haute Solitude, né d’une grande et belle solitude dans les Alpes, est un recueil contemplatif, méditatif, riche en sensations personnelles et suggestives. Dans les pas du poète, dont l’art est un art de la pensée en images, on emprunte un chemin vert qui persille, on croise le caillou charnu, l’orchis vanillé, on s’élève vers les sidérations éblouies de l’enfance, pour qu’enfin les ailes palpitent et s’ébrouent de soleil anisé. La solitude dépouillée de l’ego qui s’éteint et s’efface, la quête ascensionnelle d’une altitude spirituelle hors du temps, sont ici célébrées sans grandiloquence, mais avec l’intensité d’un verbe dense, à la gravité en apesanteur. Le lyrisme, pudique et sobre, rythmé par un souffle lisse et retenu, a su épouser la recommandation de la voix intérieure : Sois au plus près des choses qui ne disent / rien… rien autre que le frémissant chuchotement, le murmure insinuant, mais silencieux à force d’être continu, des vérités premières.
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Images d’archives
Le temps flottant, le chassé-croisé des souvenirs
engravés, et des petits faits quotidiens du présent, qui
se succèdent, insolites ou banals, et sans lendemain
peut-être…
Un vieux baby boomer vagabonde entre l’hier et
l’aujourd’hui. Il suggère plus qu’il ne dit. Ici et là, sourd
une mélancolie douce-amère, relevée de pointes d’humour
noir…
remontant la file gauche de l’autoroute / tu doubles
un long poids-lourd / que tu vois diminuer / et lentement
disparaître / dans le rétroviseur / et les profondeurs / de
la distance ah s’il pouvait en être de même /avec ce vieux
et lourd / poids sur ton cœur -
Crépuscules
Ce livre est l’ouvrage d’un lettré.
Claude CAILLEAU est de la race des vrais écrivains, ceux qui ne visent pas le succès, mais cherchent l’absolu.
Qu’on y songe ! Quel projet suranné, et quel défi lancé à la face de l’immédiatisme contemporain ! Renouer, sous l’égide de Mallarmé, avec une prose poétique et subtile, attentive à sa chair, à sa sensualité de phrase musicale, et à sa chorégraphie picturale ! Tout est passionnant dans les choix de l’auteur : la typographie et la disposition visuelle, la ponctuation, le lexique, parfois archaïquement révérenciel (telle vaine), la syntaxe, annexée par le dire poétique.
Une respiration, tantôt pressée, tantôt alentie, tantôt suspendue rythme l’unique phrase. Le long serpentin inexorable de la vie ainsi se déroule, se réenroule, et, sans concessions aux facilités vulgaires, nous émeut, nous effleure, en profondeur, car l’émotion, ici, a la touche délicate, et frémissante, de l’essentiel.
Ce livre est l’oeuvre d’un Poète. -
Dernière minute
X
Je mets les pieds sur le port le vent à l’ouest […]
La contemplation est l’art du pauvre
Il vous regarde hommes de fortune
Loin de vos immeubles en fer blanc
Parfois le regard s’inverse
Votre âme parmi les fanions le vent souffle
Ce n’est pas supportable d’être derrière mes yeux
On me regarde avec mon chapeau et mes lunettes […]
Tirer les bleus sur le port le vent souffle
Sa dernière cigarette sur le bitume -
Avant de m’en aller
Spécialiste du Moyen Âge, Jean-Pierre Tusseau a traduit de nombreux textes de cette époque pour les faire connaître aux jeunes lecteurs : Guillaume d’Orange, Raoul de Cambrai, Les Nibelungen, Le Roman de Mélusine, Le Roman de Merlin, Lancelot du Lac, Le Livre des Merveilles de Marco Polo et les principaux romans de Chrétien de Troyes (L’Ecole des Loisirs). Il est aussi l’auteur d’un roman de science-fiction : Et il ne s’est rien passé (Le Petit Pavé), de romans historiques : L’Affaire Attila et L’Iroquois blanc (Le Jasmin). Avec l’âge, il s’est intéressé au vieillissement : Avant j’aimais bien aller chez Papy et Mamie (Le Petit Pavé).
Il nous propose ici un recueil évoquant avec tendresse et émotion son itinéraire.
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L’étreinte du jour
Les illustrations de L’étreinte du jour ont été réalisées par Célia de Souza Andrade, peintre, dessinatrice et graveur. Après de nombreuses années passées à Paris, en 2020, elle a rejoint son pays, le Brésil. Certaines de ses oeuvres ont été acquises par des musées brésiliens, français et hollandais
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Entre nous
V. Gabralga a partagé ainsi chaque soir sur les réseaux sociaux un texte de sa composition, illustré par une image, une photographie ou un dessin, issus du grand web incertain. Et presque chaque matin, de nouveaux lecteurs se joignaient à cette aventure collective et attendaient la parution poétique du lendemain avec joie, délice, surprise, stupeur, commentaires et impatience.
Entre nous,
un recueil à lire au rythme d’une découverte
par jour, ou au fil de votre curiosité. -
L’apocalypse maintenant ?
Cependant, pour citer le poète René Char : Le réel parfois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit. Le lecteur trouvera donc également dans ce recueil des raisons d’espérer et des notes d’humour.
Car, contrairement à ce que beaucoup pensent, l’apocalypse n’est pas la fin de tout, et en particulier la fin du monde, mais une mort, certes à maintes choses et habitudes – dont le superflu –, qui laisse place à une vie nouvelle et une humanité nouvelle.
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Joseph Karma
Joseph Karma est un récit autobiographique en partie fictionnel. Le narrateur y conte les déboires, déconvenues, désillusions du personnage éponyme, un anti-héros, double de l’auteur Denis Hamel. Au fil d’une chronique de l’échec sans larmoiements ou apitoiement sur-soi-même, le lecteur est invité à suivre en observateur impliqué la dérive d’un fantôme de nulle part perdu dans le champ de bataille de l’existence.
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Quête du visage
Admirable phrase-Prologue – qui déroule lentement ses volutes d’attention méditative !
Si la poésie est affleurement délicat de la vie intérieure dans les consciences captées par le monde objectal, avec cette Quête du visage, c’est la vraie poésie qu’offre Michel Santune.
À l’appel silencieux des invisibles signes, un rêveur égaré / à la recherche de lui-même épanche, tout au long d’un monologue recueilli et tremblé, ses interrogations hésitantes, sa sérénité intranquille, sa nostalgie indécise. Tout est caresse, glissement, sensibilité brouillée des entre-deux et des mouvements doubles… Tout est frémissement, discrètes vibrations d’un lyrisme qui palpite dans l’intime.
Et au rythme du balancement subtilement inavoué de l’alexandrin, ou en des pauses habitées des ondes mystérieuses du silence, ou encore en de fugaces élancements, le vers respire, le vers chante.
Et c’est si rare ! -
Les nouvelles lettres-poèmes de Marie
Le verbe poétique ici est métaphorique. Et lumineusement transparent. Avec des mots de tous les jours, le poète transporte son lecteur dans l’ailleurs d’une harmonie supérieure et d’un idéal accessible, où il fait bon vivre et habiter