-
Une vie pour… Ici et là-bas, solidaire
En un temps de remise en cause de nombreux acquis des luttes de libération individuelle et collective et alors que les engagements solidaires deviennent toujours plus urgents, le récit de vie d’Alain Desjardin s’impose par sa clarté. Et par sa façon de dire » je » tout en faisant confiance aux autres. S’y dessine une volonté de quitter la résignation pour émanciper la pensée vers toujours plus d’humanité. Originaire de la Somme, l’auteur y fait, enfant, l’expérience de la Seconde Guerre mondiale et celle d’un travail de damné dans le monde du maraîchage sous l’autorité de son père. Pour y mettre de la distance, il choisit les parachutistes mais le conflit en Algérie et l’expérience coloniale provoquent en lui un vrai séisme. Temps de ruptures décisives et volonté d’une autre vie : Alain Desjardin devient ouvrier, militant syndical et acteur de l’éducation populaire. L’implication nourrit des choix où va primer le collectif : Mai 68, Larzac et Lip, Confédération ruraliténe, Les Verts, Accueil-ruralité (pour un tourisme plus conscient, des échanges dans l’équité), soutien actif aux Sahraouis et au sursaut polynésien contre les diktats nucléaires. Des combats pour la dignité qui intègrent aussi les valeurs de l’écologie politique. Respect de soi, respect de l’autre : le travail de mémoire, ici, évoque toute une aventure, celle d’un engagement permanent pour la vie. Un parcours jamais raisonneur, surtout pas donneur de leçon, et où se trame de l’espoir.
-
Mourir à Grenade
« Mourir à Grenade » traite du retour en Espagne dans la période post-franquiste d’Enrique, chassé du pays dès l’enfance au cours de la guerre civile. Ses rencontres avec Juan, jeune aristocrate dont il devient le précepteur, et Chica, une jeune fille muette d’origine modeste, joueront un rôle décisif dans le succès de ce retour consenti. Ils accompagneront sa redécouverte du pays natal quitté quarante ans plus tôt. Enrique rend également un vibrant hommage à sa ville d’origine et au grand poète Lorca, dont l’ombre tutélaire plane sur un texte à la fois ancré dans l’histoire et riche en accents oniriques. Le hasard des rencontres, la migration, la puissance du souffle musical et poétique constituent les principaux thèmes d’inspiration de l’auteur.
-
Après la tempête
Dans la banlieue parisienne, au cœur des années cinquante, les habitants d’une cour misérable végètent en autarcie. L’irruption d’un jeune couple va changer la donne et redonner du sens à leur vie. C’est autour d’eux, pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils veulent, que les situations les plus inattendues vont surgir. Elles iront jusqu’à mettre en péril leur couple, secoué tant par les exigences de la vie militante que par de troublantes rencontres. Une fresque historique âpre et tendre où l’on croise des communistes, le couple Aragon-Triolet, où l’on s’aime beaucoup, où l’on parle de Staline, mais aussi de poésie, de Budapest, de trahison, de la fraternité des banlieues, enfin de la vie si riche des petites gens… des années 50.
-
Dans les pas de Louis Aragon… J’ai vu !
….C’est é travers l’éuvre qu’elle dactylographiait, é travers les événements politiques et historiques de l’époque, é travers le regard d’Elsa Triolet, que Lucie Eon nous conte avec nostalgie, d’un regard de l’intérieur, presque intime, l’homme qui a marqué le XXe siécle de sa plume et de sa personnalité.
Voir un article sur le Livre :
[url]http://www.humanite.fr/journal/2000-09-05/2000-09-05-230850[/url]