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Le Cœur populaire
Si les éditions du Petit Pavé ont décidé de rééditer ce recueil de Jehan Rictus, c’est à la fois pour permettre à celui que « les braves gens » appellent « le pauvre » de faire entendre sa voix à travers les poèmes de Rictus, mais également dans l’espoir de faire renaître, un jour, l’écriture d’une « poésie populaire ».
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Les Soliloques du Pauvre
Gabriel Randon, alias Jehan Rictus, côtoya pendant un certain temps les vagabonds et les sans-abris de Paris. De ce vécu, lui est venue l’inspiration des Soliloques du Pauvre. Ce recueil, composé de poèmes rédigés dans le parler populaire du début du XXe siècle, a été publié pour la première fois en 1895. Ses poèmes, témoins du vécu de son temps, dénotent au sein d’une poésie actuelle qui n’a d’autre sujet qu’elle-même. Si les éditions du Petit Pavé ont décidé de rééditer ce recueil, c’est à la fois pour permettre à celui que les « braves gens » appellent « le Pauvre » de faire à nouveau entendre sa voix, mais c’est également dans l’espoir de voir renaître, un jour, une poésie populaire. L’en faut, des Pauvr’s, c’est nécessaire, Afin qu’tout un chacun s’exerce, Car si y gn’aurait pus d’misère ça pourrait ben ruiner l’Commerce. Ben, j’vas vous dir’ mon sentiment : C’est un peu trop d’hypocrisie, Et plaindr’ les Pauvr’s, assurément ça rapport’ pus qu’la Poésie : Je l’prouv’, c’est du pain assuré ; Et quant aux Pauvr’s, y n’ont qu’à s’taire. L’jour où gn’ en aurait pus su’ Terre, Bien des gens s’raient dans la Purée ! (Les Soliloques du Pauvre, « L’hiver » ) Ouvrage illustré des illustrations d’origine de Théophile-Alexandre Steinlen complété d’un texte d’introduction de Gérard Cherbonnier et d’une correspondance inédite de Jehan RICTUS
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Victoire de la petite église, par l’Abbé mériel-Bucy
Le mouvement de dissidence chrétien connu sous le nom de « Petite église », est né du Concordat de 1802 mais largement préparé par l’obligation faite aux prêtres, en 1790, d’obtempérer au Serment Civique qui transformait ceux-ci en fonctionnaires publics. Cet ukase de l’Assemblée Nationale provoqua l’exil d’une nuée de prêtres dont une grande partie débarqua en Angleterre où ils formeront la petite église de Londres.
Beaucoup de ces exilés reviendront en France é l’avènement de Louis XVIII, mais le Concordat signé entre Bonaparte et le Pape Pie VII avait chamboulé le paysage catholique. Aussi, certains prêtres de retour en France (parmi eux, Mériel-Bucy dont nous dévoilons le pamphlet qui fit quelque bruit à son époque) se trouveront en conflit avec le clergé concordataire occupant leurs églises.
C’est donc ici une page de notre Histoire qui se dévoile à la lecture de ce document au vitriol.
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Chair fraîche, sur le pavé de Paname
Un roman policier écrit au début du XXe siècle par Maurice Drack (1834-1897), auteur méconnu, pourtant précurseur de Maurice Leblanc ou de Gaston Leroux, et qui nous offre ici un roman d’aventure imaginatif et généreux qui ravira tous les amateurs du genre. Une belle comtesse aveugle menacée par une marâtre sans scrupules, de mystérieux enlèvements, de « jeunes égarées » aussi sensuelles que dangereuses, une association de malfaiteurs, une confrérie de bienfaiteurs, des tziganes, des cartomanciennes, des comptables véreux ; mais aussi de l’amour, du poison, de l’érotisme, des bagarres au couteau, des prélats lubriques, des courtisanes au grand cœur, des masques, une visite gratuite des rues de Paris… Et ce n’est là qu’un bref et très incomplet aperçu de ce qui attend le lecteur qui aura la très bonne idée de se plonger dans ce livre !
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Les Louves de Machecoul
Les Louves de Machecoul font partie des nombreux romans méconnus d’Alexandre Dumas. Ecrit en 1858 (quatorze ans après les Trois Mousquetaires), ce roman fut imaginé par l’un des nègres de Dumas, Gaspard de Cherville. L’intrigue des Louves de Machecoul se déroule entre 1831 et 1832, au confluent du Pays de Retz, du Pays Nantais et du Marais breton. Mary et Bertha, filles jumelles et bâtardes d’un ancien combattant royaliste de 1793, surnommées ” les louves de Machecoul », se trouvent entraînées dans une lutte où la duchesse de Berry souhaite réveiller l’esprit royaliste vendéen afin d’offrir le trône de France à son fils. Dans le même temps, elles rencontrent et tombent toutes deux amoureuses du baron Michel de la Logerie qui, pour sa part, tombe sous le charme de la douce Mary et s’engage, par amour pour elle, aux côtés de la duchesse. Et tandis que l’insurrection vendéenne échoue peu à peu, que certains secrets se révèlent, qu’on découvre les visages de nouveaux personnages, l’histoire d’amour entre Michel et Mary se voit compromise par des malentendus, le temps qui manque, et les événements insurrectionnels. On retrouve dans ce roman l’ensemble des éléments caractéristiques de Dumas : la trame historique, le caractère fort des personnages, une formidable galerie de personnages secondaires, des perpétuels rebondissements de coups de théâtre en coups de feu. Longtemps introuvable, comme nombre d’œuvres de Dumas, les Louves de Machecoul restent pourtant un roman passionnant, ancré dans une région au fort caractère. Une œuvre riche et palpitante, empreinte du puissant souffle romanesque si caractéristique d’Alexandre Dumas.
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Aime et tu renaîtras
Mathilde Alanic, fut la contemporaine et la rivale littéraire de Colette.
Peut-étre du fait d’une vie plus sage, sa notoriété n’a pas atteint notre siécle.Mathilde Alanic, auteur populaire dans le bon sens du terme,
publia une quarantaine de romans et nouvelles.Aime et tu renaitras, un véritable succès de librairie aujourd’hui oublié.
Ce titre é lui seul contient toute la symbolique de l’œuvre de cette romancière angevine, mais si é Aime et tu renaitras à fait l’apologie des bons sentiments, il délivre un message plus large : il revendique la solidarité entre les différentes couches sociales dans l’Anjou de la première guerre mondiale.
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Le drame du moulin d’Yvray
Quand on va d’Angers à Sablé sur Sarthe en suivant la route de Tiercé et d’étriché, on passe près d’un ravissant petit village, le Moulin d’Yvray, autrefois formé autour d’un groupe de moulins, sur la voie d’Angers au Mans. Il allait être le théâtre d’un horrible crime au début du XIXe siècle. René d’Anjou, l’auteur du Drame du Moulin d’Yvray, était un auteur familier pour les nombreux lecteurs de romans et feuilletons dits populaires qui étaient publiés avant guerres. Mais, derrière ce pseudonyme, se cache une Angevine, Madame Gourand d’Ablancourt, qui a laissé un nombre considérable de contes, de chroniques de toutes sortes, de romans, dont ” Pierrerit », rebaptisé ici ” Le drame du Moulin d’Yvray ». Ce roman n’est pas une fiction, c’est un drame de vérité sanglante qui se joua en Anjou il y a tout juste deux siècles. Pour atténuer l’horreur du drame, la vie s’est chargée, comme souvent, d’offrir un aspect de beauté et d’amour, que René d’Anjou et Cyriaque de Pocé ont su traduire dans ce récit. Ils nous montrent les personnages tels qu’ils furent sous leurs vrais noms, dans leur vrai milieu, ce qui permet de comprendre l’implication de René d’Anjou dans ce drame. C’est l’attrait supplémentaire d’une lecture où l’émotion se change en réalité.