• Encrer à l’Usine

    Je devrais filmer ceux qui travaillent :
    les corps sincères de la manutention, de la manipulation,
    de l’extirpation, de l’extinction, de la dérivation des choses,
    les corps qui se tiennent droit ou font semblant.
    Mais non, je ne filme pas. Leur sincérité me désarme.
    Alors je leur tourne le dos,
    j’écris.

    13,00
  • L’animal vertige

    Stella Nodari écrit sous l’empire d’une réelle nécessité intérieure : dès qu’on entre dans sa poésie, on est emporté par la force d’une quête d’absolu absolument authentique. Elle assume magnifiquement sa féminité et, bien au-delà comme en-deçà de la division des sexes, l’animalité sublime de l’être désirant. Elle met en mots, sans tabous, sous le règne souverain de l’intensité, dans un régime d’érotisme qui se transcende en Amour Fou de la Vie, ce que l’on se cache généralement à soi-même. Aussi peut-elle écrire, sans hypocrite pudeur, et sans impudicité vulgaire :
    j’aime quand / je deviens marée haute et slip baissé…
    moi boire à toi […] boire à ta langue / comme à de
    l’eau de fou de feu / de l’eau de foutre au ras du puits.
    « Je suis la route libre et la chair », écrivait Joyce Mansour. Stella Nodari est aussi une « route libre ». Elle ose l’être. Hors des chemins tracés de routes prétendument libres, elle entre-tisse hardiment, inséparablement les voies inverses : sublimation vitale de la chair, incarnation de la transcendance vécue. On lui envie sa liberté, sa complétude… On est un peu honteux de ne pas avoir son audace. On la regarde avec respect.
    J.H.

    10,00
  • En haute solitude

    En Haute Solitude, né d’une grande et belle solitude dans les Alpes, est un recueil contemplatif, méditatif, riche en sensations personnelles et suggestives. Dans les pas du poète, dont l’art est un art de la pensée en images, on emprunte un chemin vert qui persille, on croise le caillou charnu, l’orchis vanillé, on s’élève vers les sidérations éblouies de l’enfance, pour qu’enfin les ailes palpitent et s’ébrouent de soleil anisé. La solitude dépouillée de l’ego qui s’éteint et s’efface, la quête ascensionnelle d’une altitude spirituelle hors du temps, sont ici célébrées sans grandiloquence, mais avec l’intensité d’un verbe dense, à la gravité en apesanteur. Le lyrisme, pudique et sobre, rythmé par un souffle lisse et retenu, a su épouser la recommandation de la voix intérieure : Sois au plus près des choses qui ne disent / rien… rien autre que le frémissant chuchotement, le murmure insinuant, mais silencieux à force d’être continu, des vérités premières.

    10,00
  • Crépuscules

    Ce livre est l’ouvrage d’un lettré.
    Claude CAILLEAU est de la race des vrais écrivains, ceux qui ne visent pas le succès, mais cherchent l’absolu.
    Qu’on y songe ! Quel projet suranné, et quel défi lancé à la face de l’immédiatisme contemporain ! Renouer, sous l’égide de Mallarmé, avec une prose poétique et subtile, attentive à sa chair, à sa sensualité de phrase musicale, et à sa chorégraphie picturale ! Tout est passionnant dans les choix de l’auteur : la typographie et la disposition visuelle, la ponctuation, le lexique, parfois archaïquement révérenciel (telle vaine), la syntaxe, annexée par le dire poétique.
    Une respiration, tantôt pressée, tantôt alentie, tantôt suspendue rythme l’unique phrase. Le long serpentin inexorable de la vie ainsi se déroule, se réenroule, et, sans concessions aux facilités vulgaires, nous émeut, nous effleure, en profondeur, car l’émotion, ici, a la touche délicate, et frémissante, de l’essentiel.
    Ce livre est l’oeuvre d’un Poète.

    10,00
  • Dernière minute

    X
    Je mets les pieds sur le port le vent à l’ouest […]
    La contemplation est l’art du pauvre
    Il vous regarde hommes de fortune
    Loin de vos immeubles en fer blanc
    Parfois le regard s’inverse
    Votre âme parmi les fanions le vent souffle
    Ce n’est pas supportable d’être derrière mes yeux
    On me regarde avec mon chapeau et mes lunettes […]
    Tirer les bleus sur le port le vent souffle
    Sa dernière cigarette sur le bitume

    10,00
  • Avant de m’en aller

    Spécialiste du Moyen Âge, Jean-Pierre Tusseau a traduit de nombreux textes de cette époque pour les faire connaître aux jeunes lecteurs : Guillaume d’Orange, Raoul de Cambrai, Les Nibelungen, Le Roman de Mélusine, Le Roman de Merlin, Lancelot du Lac, Le Livre des Merveilles de Marco Polo et les principaux romans de Chrétien de Troyes (L’Ecole des Loisirs). Il est aussi l’auteur d’un roman de science-fiction : Et il ne s’est rien passé (Le Petit Pavé), de romans historiques : L’Affaire Attila et L’Iroquois blanc (Le Jasmin). Avec l’âge, il s’est intéressé au vieillissement : Avant j’aimais bien aller chez Papy et Mamie (Le Petit Pavé).

    Il nous propose ici un recueil évoquant avec tendresse et émotion son itinéraire.

    8,00
  • Le Cœur populaire aux Editions du Petit Pavé

    Le Cœur populaire

    Si les éditions du Petit Pavé ont décidé de rééditer ce recueil de Jehan Rictus, c’est à la fois pour permettre à celui que « les braves gens » appellent « le pauvre » de faire entendre sa voix à travers les poèmes de Rictus, mais également dans l’espoir de faire renaître, un jour, l’écriture d’une « poésie populaire ».

    16,00
  • Anthologie poétique aux Editions du Petit Pavé

    Anthologie poétique

    Je ne suis pas tenant de l’inspiration sauvage, non maîtrisée. Ni prêt à l’autosatisfaction : l’écriture de la poésie est un travail et mes ouvrages restent longtemps sur l’établi. Je ne les abandonne que lorsque je pense leur avoir donné la forme la plus convaincante.

    Pour cette anthologie, le choix a été douloureux et salutaire : beaucoup de textes sont restés sur le bord du chemin. Au terme de ma recherche en poésie (j’ai tout testé : le classique, le vers dit libre, le verset, la prose), il me reste l’espoir d’être lu, compris, et, peut-être, d’exister, dans un futur où je ne serai plus.

    15,00
  • Autopsie d'un écrivain - André Savignon aux Editions du Petit Pavé

    Autopsie d’un écrivain – André Savignon

    La guerre de 40 qui le bloqua en Angleterre le traumatisa et lui fit éprouver selon son avancement des sentiments contradictoires. Il écrivit d’énormes mémoires manuscrites très sulfureuses dans lesquels défilent toutes les personnalités de l’époque. Ce témoignage n’a été jusqu’ici que très partiellement publié. 

    Son obsession de la difficulté des rapports hommes-femmes-transparait dans toute son œuvre d’une façon parfois glaçante.

    N’ayant jamais hésité à fréquenter le ruisseau et le palais, il fut avant tout un grand témoin d’une époque en de milieux très divers.

    23,00
  • Angers

    Angers, par les interstices

    Jean-Michel Delage a photographié Angers avec son téléphone. Ici, rien de touristique ni d’attrayant… Des bouts de ville captés au fil du temps. Promenades…

    Quant à Denis Péan, il s’empare de la ville par le petit bout de la lorgnette. Petites histoires qui s’imbriquent dans la Grande.

    10,00
  • La vengeance du corbeau aux Editions du Petit Pavé

    La vengeance du corbeau

    La vengeance du corbeau est en quelque sorte la suite inattendue du Corbeau et du renard du grand fabuliste, Jean de La Fontaine.

    10,00
  • Histoire de l'Académie de Mallarmé aux Editions du Petit Pavé

    Histoire de l’Académie de Mallarmé

    Qui connaît encore l’Académie Mallarmé ? Elle a connu son heure de gloire lors de sa fondation en 1937, avec Paul Valéry, Paul Claudel et André Gide. Cette Histoire remonte à 1923, peut-être à 1913 ; elle est encore parcellaire mais s’appuie sur des documents inédits. Elle s’attache aussi à faire reconnaître des poètes majeurs un peu oubliés : Maurice Maeterlinck, Francis Viélé-Griffin, Saint-Pol Roux, André Fontainas, Albert Mockel ou encore le curieux Edouard Dujardin. Elle est refondée en 1976 avec Jean Rousselot, Michel Manoll, Alain Bosquet et Guillevic et poursuit son activité. Le prix Mallarmé, la maison-musée Mallarmé de Valvins sont à mettre à son actif.

    28,00