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Un trio vraiment très swing
Fin des années 60, à Paris, trois musiciens se rencontrent à Paris, dans le quartier de Montparnasse : O., pianiste sud-coréenne de Busan, Bukka, jazzman d’Alabama éprouvé par la guerre du Vietnam et Ben, saxophoniste juif de Chicago. Ils vont progressivement tisser entre eux des liens musicaux et affectifs.
Au-delà des recherches historiques exigées par le livre, Un trio vraiment très swing est avant tout un roman retraçant le cheminement des trois protagonistes, marqué à la fois par l’envie d’un langage universel – le jazz, art génial placé ici sous l’influence prophétique de Claude Debussy – et la quête des origines. Trois nomades se croisent ici, mais chacun assume son propre destin.
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Le Cœur populaire
Si les éditions du Petit Pavé ont décidé de rééditer ce recueil de Jehan Rictus, c’est à la fois pour permettre à celui que « les braves gens » appellent « le pauvre » de faire entendre sa voix à travers les poèmes de Rictus, mais également dans l’espoir de faire renaître, un jour, l’écriture d’une « poésie populaire ».
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Gustave Lefrançais – Histoire d’une rencontre avec un Angevin
Si les événements de la Commune de Paris ont marqué l’Histoire, les Hommes et les Femmes qui y ont participé ont souvent été oubliés, pour ne pas dire effacés, de nos manuels. 150 ans plus tard, il est temps de leur redonner la place qu’ils méritent.
” Les vaincus n’ont pas d’histoire » écrivait Benoît Malon. Pour les 150 ans de la Commune de Paris, il est temps d’en octroyer une à Gustave Lefrançais.
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Richard, où t’as mis le corps ?
Pas de meurtre sordide donc, ni de ruisseau d’hémoglobine. Pas de cynisme non plus, encore moins de sauvagerie gratuite. Une scène de crime lunaire, des coïncidences déroutantes, des doux dingues et d’authentiques escrocs, des répliques savoureuses et… une morale en déroute. A ce stade de l’auto-dérision, ce n’est plus du polar, c’est de l’art !
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Degas, un hiver en Louisiane
Voyage avec Degas : C’est un doux parfum d’enfance qu’Edgar vient retrouver auprès de sa famille en Louisiane, il ne sait pas encore qu’une femme l’attend et qu’elle l’emmènera vers la quintessence de son art. Entre la passion d’une femme et celle de la peinture, saura-t-il choisir ? Il rapporte dans ses bagages à Paris, la célèbre toile, Un bureau de coton à la Nouvelle-Orléans peinte chez son oncle mais surtout une liberté et une audace artistique qui ne le quitteront plus.
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Pour l’amour de Daniel Brune
L’action se déroule dans le milieu des cabarets parisiens. Dans ces lieux mythiques où se produisaient les auteurs réputés à texte. L’héroïne est une jeune serveuse qui dépeint une galerie de personnages assez truculents sur un ton humoristique. La période est très précise, elle se situe entre les années 5O et 75. Durant ces 25 ans ont éclos dans ces minuscules établissements, les plus grands auteurs, compositeurs, interprètes. Cette époque est maintenant révolue mais très peu d’ouvrages témoignent de cette période pourtant très féconde d’un point de vue artistique. La fermeture de ces cabarets et la défection progressive du public correspondent à une véritable transformation de la
société. Des habitudes, des goûts, des modes de vie. -
Rencontres de grands chemins
« Nous avons fait des promenades dans Paris, écumé les bouquinistes, discuté aux terrasses de café qu’il affectionnait ; parfois ses gamineries étaient contagieuses. Un jour il m’a dit :
– Je vous attends devant la porte de la Santé, jeudi après votre cours ; pour une fois j’irai de mon propre chef et sans escorte dans cette rue ; on va inverser la situation.
J’avais ri, l’idée était drôle, la provocation ne me déplaisait pas. Moi qui avais rêvé pendant tant d’années d’attendre Alain à sa sortie de prison et c’était un repris de justice qui me filait un rancard à ma sortie de taule…
– Ils nous regardent attentivement avec leurs caméras, tu es fichée ! m’a-t-il glissé à l’oreille pour parfaire la scène, puisque nous étions filmés.
Jeu, rêve, réalité ? Je ne savais plus très bien où j’en étais, qui j’étais. Pour lui, la revanche était évidente, pour moi, peut-être aussi… Arrivés au bout de la rue, il m’a lâchée et nous sommes redevenus un couple d’amis. »Un ouvrage choc où le passé refait surface sans complaisance pour les deux principaux personnages, Mireille et Alain, mais aussi pour le milieu carcéral et la Justice qui se devraient de réinsérer et achèvent de détruire…
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La chaise du fond
” ça paraissait idiot, mais c’était la première fois que je montais dans un taxi. Nous glissâmes dans les artères de la capitale, Edith me gratifiait de quelques commentaires. Je contemplais le panorama par la vitre, les yeux avides et la bouche étonnée. Je brûlais mes décors, le papier de ma chambre et ses mouettes imbéciles, figées dans un azur propret. Mon bureau et la maquette du trois-mâts qui n’avait connu comme alizé que mon souffle lorsque je séchais devant mes devoirs. Tout se consumait, mon cartable et ma trousse d’écolier, les jouets que je tenais pour m’endormir. Le bol avec mon prénom, les livres de Stendhal, de Flaubert et de Balzac que je n’avais jamais ouverts, officiellement en tout cas. Mon enfance tout entière se consumait. Je ne voulais rien garder, rien trier. J’entrais dans une nouvelle vie, une vraie que j’allais bâtir moi-même. Mes yeux me piquaient. C’était drôlement fort l’espoir quand on n’avait pas l’habitude. »
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Les Soliloques du Pauvre
Gabriel Randon, alias Jehan Rictus, côtoya pendant un certain temps les vagabonds et les sans-abris de Paris. De ce vécu, lui est venue l’inspiration des Soliloques du Pauvre. Ce recueil, composé de poèmes rédigés dans le parler populaire du début du XXe siècle, a été publié pour la première fois en 1895. Ses poèmes, témoins du vécu de son temps, dénotent au sein d’une poésie actuelle qui n’a d’autre sujet qu’elle-même. Si les éditions du Petit Pavé ont décidé de rééditer ce recueil, c’est à la fois pour permettre à celui que les « braves gens » appellent « le Pauvre » de faire à nouveau entendre sa voix, mais c’est également dans l’espoir de voir renaître, un jour, une poésie populaire. L’en faut, des Pauvr’s, c’est nécessaire, Afin qu’tout un chacun s’exerce, Car si y gn’aurait pus d’misère ça pourrait ben ruiner l’Commerce. Ben, j’vas vous dir’ mon sentiment : C’est un peu trop d’hypocrisie, Et plaindr’ les Pauvr’s, assurément ça rapport’ pus qu’la Poésie : Je l’prouv’, c’est du pain assuré ; Et quant aux Pauvr’s, y n’ont qu’à s’taire. L’jour où gn’ en aurait pus su’ Terre, Bien des gens s’raient dans la Purée ! (Les Soliloques du Pauvre, « L’hiver » ) Ouvrage illustré des illustrations d’origine de Théophile-Alexandre Steinlen complété d’un texte d’introduction de Gérard Cherbonnier et d’une correspondance inédite de Jehan RICTUS
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L’amour n’est pas sous le marbre blanc – Le bonheur d’Ida
Le roman se déroule en Picardie, à Paris, sur la côte d’Azur, en Italie. Ici et là apparaissent des personnages, souvent hauts en couleur, parfois pathétiques.
Hermine, dont le physique évoque une sculpture de Giacometti, peint des tableaux ahurissants. Angelo, homme de la mafia, se dit être un brave homme. Alida, propriétaire d’une pépinière, se recueille devant un olivier, et prie que son défunt mari brûle en enfer. Alphonso, ancien gondolier, parcourt la lagune à Venise sur son rafiot. Dimitri a sculpté le buste d’Ida. Le visage s’affirme dans une expression sublimée, immuable, révélant le bonheur, un bonheur immanent, préservé du tourment, foi fervente. L’artiste a donné un nom à son œuvre : Le bonheur d’Ida.