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Poussières métalliques
A l’occasion d’un reportage sur les cérémonies en mémoire des soldats de la Grande Guerre, le passé s’invite dans le présent de Katell de manière inatten-due. La journaliste devra faire une immersion forcée dans la souffrance et la noblesse humaine, comme un voyage initiatique, pour guérir ses propres tourments.
Poussières métalliques est le récit d’une vie long-temps figée dans l’amertume qui s’adoucit seulement lorsqu’elle accepte de laisser la mémoire panser l’amnésie et les regrets.
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De la contrainte à l’oubli
Campés dans leurs bottes rutilantes de cuir noir, mains se rejoignant à l’arrière des dos rigides, mentons relevés, regards acérés posés sur nous, terriblement impressionnants, ils nous attendaient.
—Willkomenn meine Herren !
Bienvenue Messieurs !Nous eûmes tous je pense la même idée, nous enfuir à grandes enjambées… mais cela demeura une idée. Nous étions tellement désarçonnés par ce comité d’accueil que nous pensions que des semelles de plomb nous vissaient au sol.
Dans un coffre-fort, un précieux legs : une bande magnétique aux confidences paternelles émouvantes. Celles d’un jeune Mosellan durant la Seconde Guerre mondiale, à la nationalité arrachée, au parcours douloureux de Malgré-nous, incorporé de force dans une armée ennemie. Puis, par la suite, l’amère colère éprouvée face à une insupportable suspicion populaire et au total désintérêt dont la France gratifia ces hommes.
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Demeure l’absent
Ces lettres qui s’effacent, dans lesquelles la narratrice cherche un visage qu’elle n’a jamais connu, ce sont celles écrites par Joseph depuis la prison Saint-Paul à Lyon avant sa déportation.
C’est dans l’incarnation de cette quête des traces et de la mémoire d’un oncle disparu en camp de concentration en 1944 qu’on peut lire le récit de Séverine Pirovano.
éric Simon