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La vie selon Genevoix
Assurément, aussi, l’écriture de Genevoix participe de l’art hybride, en procédant d’une peinture mise en musique avec des mots. Une forme d’art intégral, pour lequel la plume de l’écrivain, le long de son geste lent et sur, semble tout autant vibrer de la baguette du chef d’orchestre et du pinceau du peintre. Mais ceci explique peu.
Dans sa préface accordée à Sous Verdun, première œuvre de l’écrivain, Ernest Lavisse, directeur de l’Ecole normale supérieure, écrivait : ” son œil voit tout, son oreille entend tout. » C’était là, en revanche, dire à peu près l’essentiel sur Genevoix, homme de grande humilité, indemne de tout narcissisme, que la brillance intellectuelle n’avait pas écarté du monde sensible ; un être poreux, ouvert, formidablement attentif, qui aimait la vie chez les vivants, bien au-delà de la sienne.
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Dans les pas de Max Ernst en Touraine
Il ne manqua pas de temps et était heureux dans un milieu et un climat à sa convenance. Il avait l’âge de Léonard de Vinci débarqué en Touraine quatre siècles plus tôt et qu’il admirait. Svelte, il paraissait encore jeune malgré une abondante chevelure blanche.
Huismes se présenta comme une sorte de quintessence : géographique, sentimentale, artistique, pas un retour aux sources, mais comme un lieu où il pouvait penser : à ses origines, à cette période intense et démesurée de l’Arizona, à ses nombreuses vies, à ses activités. Il avait une œuvre derrière lui. Il lui en restait une à créer.Illustrations : photos sur Ernst et dessins par Jacques Basse
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Dans les pas de Joachim du Bellay
Ses vers décrivent sa vie, ses pensées. Ce fier gentilhomme de Liré, porteur d’un nom célèbre à la cour, devient l’ami de Marguerite, sœur du roi. Ses premiers poèmes, sa Défense et illustration de la langue française et sa participation au mouvement littéraire de la Pléiade le rendent célèbre mais, faute d’emploi, il part à Rome au service de son cousin le cardinal Jean. Il y passe quatre ans et y écrit ses plus beaux poèmes, ceux des Regrets, où il exprime sa tristesse romantique d’exilé.
Moins heureux qu’Ulysse, il revient à Paris, devient sourd et malade, est renié par le cardinal qu’il a servi, voit mourir en tournoi le roi Henri qu’il aimait, puis partir sa protectrice Marguerite. Il s’éteint dans le chagrin le 1er janvier 1560 avant d’avoir atteint sa trente-huitième année. -
Dans les pas de Nicolas Beaurepaire
Par sa mort tragique, Beaurepaire entre dans la légende. Il devient celui qui “aima mieux se donner la mort que de capituler avec les tyrans”.
Mais avant d’être le premier héros célébré par la toute jeune République française, il était un homme plutôt ordinaire dont Gérard Lesage nous invite à suivre les pas. Fils d’un épicier de Coulommiers, tôt engagé dans le corps des carabiniers de Monsieur où il passe, lentement, par tous les grades, il devient, en 1776, un notable rural par l’effet d’un beau mariage en province d’Anjou. Avant que la Révolution ne l’amène à prendre la tête du 1er bataillon des volontaires de Maine-et-Loire.
C’est à ce titre que, “par les circonstances” comme il se plaisait à le dire, il devient, bien malgré lui, commandant militaire de Verdun, une place délaissée par l’état-major français, tout à ses manoeuvres préparatoires à la bataille de Valmy. Un rôle subalterne où l’attendaient la mort et la gloire.
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45 Célébrités du Loiret
Au Moyen-Âge déjà, Robert II le Pieux et Henri 1er étaient loirétains mais aussi rois de France. François Villon, poète loirétain, est dans toutes les anthologies de poésie bien au-delà de l’hexagone, et dans une période plus proche Jean Zay a été honoré par l’ensemble de la nation en entrant au Panthéon, sans oublier des inventeurs comme Jean Bertin avec l’aérotrain.
A travers ces pages, sont mises aussi à l’honneur en célébrant leurs grands hommes – les incontournables comme les oubliés – les communes du département, parcourant vingt-et-un siècles de leur histoire et de l’Histoire du Loiret.
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72 Célébrités sarthoises
L’explication est simple: Le Maine a toujours été un carrefour de l’histoire, entre la Normandie, la Touraine, l’Anjou et l’Île de France. On y croise ainsi le premier homme volant, Louis Besnier, l’homme à l’origine de l’abolition de l’esclavage René Levasseur, la fondatrice des écoles maternelles Marie Pape-Carpantier, l’inventeur de la diapositive Alphonse Poitevin, les Bollée, pères de la première automobile au monde, Stephen Sauvestre, l’architecte de la tour Eiffel, Joseph Caillaux, créateur de l’impôt sur le revenu, La Dauversière, fondateur de Montréal, Georges Durand, concepteur des 24 Heures du Mans, François Fillon, Premier ministre, ou Pierrot le fou, des académiciens et des maréchaux…
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Jacques Coeur l’inconnu
Un homme d’aujourd’hui, Jacques Cœur, ce touche-à-tout talentueux. Il a connu un extraordinaire destin. Il a été armateur, négociant, industriel, diplo-mate, administrateur, financier, amiral d’une flotte militaire. Il a connu la fortune et la gloire, la calomnie et la trahison, l’emprisonnement et la torture.
Reste qu’il a été celui dont les subsides ont permis à Charles VII de bouter les Anglais hors de France. Si la bergère de Domrémy a amorcé la reconquête, Jacques Cœur, en fournissant au roi l’argent – le nerf de la guerre – nécessaire à la réorganisation de l’armée, a été l’artisan de la victoire finale. L’un et l’autre ont bien mérité de la patrie. -
Jean Carmet de Bourgueil
Né à Tours en 1920, Jean Carmet y passera son enfance et y conservera de la famille toute sa vie. Il gardera un vrai attachement pour ce lieu et y reviendra souvent. “Là où je suis, Bourgueil me manque et je cherche son image” racontera-t-il un jour.
Son attachement au terroir, aux bonnes et belles choses, à la camaraderie marquera son parcours. C’est en Touraine, puis en Anjou toute proche, que Gérard Depardieu lui fera découvrir, qu’il vient souvent se ressourcer.
L’ouvrage de Jean Hardion retrace ce parcours, ces liens forts entre un lieu et un homme, entre des hommes et la mémoire de ce grand acteur. Citations, recherches historiques, anecdotes, témoignages sont accompagnés de nombreuses photographies, dont beaucoup inédites.
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Dans les pas de Gilbert Prouteau
Philippe Prouteau n’a pas oublié de dire au revoir dans ce “testament”, avec des mots, d’amour et d’espoir, d’ordre et de passe…
Le Vendéen polémiste délivre dans ce livre posthume des aphorismes, des adages, des proverbes, des sentences et des citations avec une exubérance que l’ége ne lui avait pas fait perdre.
Toutes ses curiosités de poèe sont là, la femme, l’amour, l’infidélité, la nature, la mort aussi, qu’il voyait venir d’un regard goguenard et craintif aussi.