-
Chant pour une âme sans défense
La poésie – l’écriture poétique – est un détour qui
mène droit à l’essentiel. C’est aussi un phrasé – qui
gagne, en certains cas, à la discordante concordance du
son et du sens.
Claude CAILLEAU possède, au-delà de l’impeccable versification, l’art raffiné de l’écriture poétique.
Dans son maître-livre Chant // pour une âme sans défense, Claude CAILLEAU va au coeur de notre expérience existentielle, soumise à la tyrannie du Temps : sombre tonalité… confidences voilées, recelant et imposant le frémissement continu, et pénétrant, de la fragilité humaine… douceur sourdement poignante de la vie, qui chemine en son âme endeuillée, sous l’éclairage oblique d’une mémoire crépusculaire…
Mais, dans le même temps, la magie d’une forme souplement rigoureuse et musicale, blonde vapeur d’aurore, libère, au bienheureux soulagement de la fatale mélancolie, les balsamiques fastes d’une voix qui s’enfante aux stances qu’elle enchante…
Tel est l’humble et humain « miracle » » de la Poésie, « alchimie de la Douleur ».
J.H. -
Autour de mes rencontres
Pour le dernier ouvrage de son parcours d’écrivain, Daniel ETOC souhaitait rendre hommage à celles et ceux qu’il a croisés sur son chemin, celles et ceux qu’il a côtoyés au fil de sa vie.
Qu’ils soient enseignants, écrivains, amis… leur culture et leur réflexion subtile ont enrichi et alimenté son œuvre. A travers quelques pages de souvenirs, dans ce style qui le caractérise, Daniel Etoc nous invite à découvrir et partager ses rencontres, dans cet univers poétique et apaisant. -
Maryvonne, Janine, Berthe et les autres
Ce sont des jeunes femmes, entre 16 et 25 ans. Issues de milieux populaires, elles travaillent chez des commerçants du centre ville de Saint-Nazaire. Toute la journée elles font les lits, la poussière, elles balaient, nettoient la salle de bains, les toilettes, elles aèrent, cirent les parquets, passent l’aspirateur, elles font les courses alimentaires, préparent le déjeuner, mettent la table, desservent, font la vaisselle, elles mettent le linge dans la machine à laver, puis l’étendent, le ramassent, le repassent, elles cousent, reprisent, elles répondent aux multiples demandes des enfants, les surveillent, les changent, les font manger quand ils sont en bas âge. Elles vivent avec.
Le livre raconte la vie avec ces jeunes femmes. Portraits de personnages mais aussi d’un milieu, d’une famille et du narrateur, le récit vibre, souvent enjoué.
-
Noémie, une femme indépendante
Dans la rue elle est une femme d’une cinquantaine d’années, vêtue d’un imperméable, et qui semble perdue dans ses pensées. Elle ne vous voit ni ne vous entend – elle a la vue basse et entend haut. Chez elle le piano couleur miel trône dans le salon. Elle y joue avec plaisir et énergie, donne des leçons à cet enfant de 9 ans qui l’observe.
-
Elle est là – Histoires vécues ou qui pourraient l’être, de vie, de mort, d’amour
L’auteur a brisé son armure dans le premier récit Elle est là, émouvant hommage à son épouse disparue il y a cinq ans.
Le pinceau suggestif de Gérard Cherbonnier illustre chaque nouvelle, prédispose à l’entrée en lecture en apportant une subtile touche de mystère et en allant au devant des émotions qu’éprouvera le lecteur. Il offre un véritable ouvrage dans l’ouvrage.
-
La dernière Dame de la Licorne – Adieu au XXe siècle
La Licorne, une maison d’un village en Mayenne.
Stéphanette, handicapée, est la dernière propriétaire de cette demeure.
-
Les chagrins d’Iréne
Irène, ma mère née en janvier 1909, décédée à l’âge de quatre-vingt-onze ans, a traversé le siècle précédent ensanglanté par le carnage des deux guerres mondiales. Aînée des dix enfants d’une famille pauvre, sa vie a été jalonnée d’épreuves :
– Une enfance besogneuse dès l’âge de treize ans, un père handicapé par les séquelles de la guerre des tranchées (une jambe gelée), son mariage avec Paul, un homme de qualité, suivi de la mort de Claude, son premier bébé, la mort de Paul déporté-résistant dans un sinistre camp de concentration d’Allemagne du nord, le combat d’Irène pour survivre et élever dignement son second fils ;
– Remariée douze ans plus tard, elle perdit son second mari Edmond foudroyé par une crise cardiaque après quatre ans de vie commune.
Quelques rayons de soleil toutefois ont éclairé les dernières années de sa vie : le mariage de son fils et la naissance de son unique petite-fille Isabelle, future maman de Marie et Lou.
Irène que les malheurs n’ont pas épargnée, a reporté tout son amour sur son fils, son soutien, sa raison de vivre. Elle lui a trop donné peut-être ! … Mais peut-on reprocher à une mère d’avoir trop aimé son unique enfant, auteur de ce livre qui a tenu à lui rendre hommage ? -
Madeleines
Des récits autour de Madeleine, la grand-mére du narrateur, qui font revivre une époque, les années 50-60, un milieu, la petite-bourgeoisie de province. Et la vie d’une femme au quotidien. Elle circule en bicyclette grise, raméne des anguilles du marché, écoute ééLe jeu des mille francs é. Les madeleines qu’elle prépare ont un goét divin, et sa confiture de méres coule dans la gorge. L’hiver, elle prend le thée avec des amies, qui s’appellent Amandine ou Georgette, mange des pommes cuites. Au printemps, elle part en cure é é Bagnole de l’or é ou reéoit les Bensimon. L’été elle péhe é pied, prend son pliant pour aller la plage. Cette femme, cette grand-mére, ce pourrait étre la vétre. Des saveurs, des odeurs, des images, il y en a plein le livre : chacun pourra y retrouver le goét de l’existence telle que la mémoire la ressuscite.
-
Et la vie continua
Entre réve et réalité, quelques promenades é la rencontre des étres et des choses qui emménent le lecteur dans un univers au goét de terroir, et qui prend parfois des colorations fantastiques.
-
Macocha et autres nouvelles
« Aucun destin n’est tracé ». Tel est l’acte de foi qui confère une unité de sens à ce recueil de trois nouvelles.
Jacques Macé y croit. D’autant plus lorsqu’il aide, par des stages d’art dramatique, de jeunes adultes en difficulté à quitter un rail et à s’engager sur un autre. Tout est affaire de rails. Des lignes divergentes mais qui, par chance, finissent par se croiser. Mais placer, sur le papier, des personnages imaginaires sur des rails imaginaires, c’est plus facile, non ? En tout cas plus ludique.Ludique, la transmutation d’une marâtre en sainte dans Macocha, avec son corollaire croustillant d’ironie : le chérubin transmuté en petite peste !
Ludique, dans Chant sémantique, la descente subite de l’art, de son langage universel et de ses joies, sur un pauvre grabataire d’hôpital et sa femme, que tout, jusqu’alors, condamnait à la médiocrité.
Ludique, enfin, dans L’accolade, la rencontre entre le clone de Martin Luther King et le clone de… Mais, si tout était dévoilé ici, serait-ce aussi ludique ?
-
Rouge Nina
Elle est née dans la boue du chantier du Transsibérien. Elle a grandi avec la révolte de son peuple. Elle partage les espoirs et les désillusions des combattants de la liberté, sous la protection d’un oiseau de métal rouge. Dans ce roman à l’écriture ciselée, Claude Burneau réhabilite l’esprit de révolte, avec ses certitudes et ses doutes, dans la confrontation de l’individu au pouvoir politique, mais aussi dans une autre confrontation, plus intime : celle du corps à la tyrannie des sentiments. Un roman qui invente, dans la plaine russe et les usines de Petrograd, une nouvelle nuance de rouge : le rouge Nina.