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La légende S.K.F. – Lutte, emploi, industrie
SKF-Ivry était dans les années 1970 une usine de pointe dans le roulement à billes, 600 salariés, un syndicat CGT très majoritaire, un entourage populaire et communiste fort.
1983 : les actionnaires suédois décident de sa fermeture ; l’inspection du travail approuve ; le ministre de l’industrie (Fabius) aussi. Les salariés décidant alors d’occuper l’entreprise ! Ils multiplient les propositions alternatives, ainsi que les initiatives (voyage en Suède, manifs, colloques, etc). Durant près de trois ans, une sorte de « communauté » ouvrière s’installe dans et autour de l’usine.
1985 : les CRS envahissent l’entreprise ; les salariés prennent cela pour un affront et « reprennent » les bâtiments. Ils tiennent les lieux une matinée entière.
SKF-Ivry, c’est tout à la fois l’histoire d’une dignité ouvrière, d’une formidable bataille contre la désindustrialisation, celle d’un puissant mouvement de solidarité aussi et celle enfin de la gauche au tournant de la rigueur.C’est aussi les prémices des années d’ultralibéralisme que nous connaissons au XXIe siècle, et de la nécessité de démontrer que d’autres voies plus humaines sont possibles.
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Marie-Jeanne du Tisserand ou le souffre-misère des Mauges
UN LIVRE SOCIAL ET ROMANESQUE Où Quentin, Marie-Jeanne, Rose, Simon, Nano, Sénéchal vous font partager leurs joies et leurs peines, dans la grande tradition du roman populiste de la littérature française. D’un côté, les gendarmes et la troupe prêts à tirer si l’ordre leur en était donné, de l’autre la foule des tisserands, le visage grave, serrant les poings et maîtrisant mal leur colère. On était au bord de l’affrontement sanglant. C’est là l’une des scènes de Marie-Jeanne du Tisserand, souffre-misère des Mauges.