Claude Willard (1922-2017) était professeur agrégé d’histoire.
Fils de l’avocat Marcel Willard marié à l’historienne Germaine Willard.
Après avoir enseigné à Paris (lycée Charlemagne), il est maître conférences à la faculté des lettres de Poitiers, puis à l’automne 1968 il rejoint la toute nouvelle université Paris-VIII. Il en est professeur émérite.
Engagé au PCF, il s’est spécialisé très tôt dans l’histoire du mouvement ouvrier français. Dans ce cadre, il soutient une thèse universitaire, publiée en 1965 aux Editions sociales, sur Le mouvement socialiste en France (1893-1905) : les guesdistes, qui est une étude pionnière sur l’implantation locale du socialisme “marxiste” en France et la création de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), tant par son sujet que par sa méthodologie. Il met à profit sa connaissance du leader et théoricien socialiste Jules Guesde pour publier diverses essais à son propos et sur ses rapports avec Jean Jaurès. Il a participé à plusieurs ouvrages collectifs et donné plusieurs contributions aux Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, publiés par Espaces Marx et la Fondation Gabriel Péri.
Il est un des membres du comité initial de rédaction de la revue Le mouvement social. Il a publié La fusillade Fourmies, Babeuf (textes choisis)…
Historien militant pour que ne s’efface pas la mémoire des luttes ouvrières, il a longtemps présidé l’Association des Amis de la Commune de Paris (1871) puis comme président d’honneur.
Il était aussi un des collaborateurs du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français et du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social.
