Description
Les mots du Délit
” Ce n’est pas la violence mais le bien qui supprime le mal »
Guerre et paix – Léon Tolstoï
Vous-êtes vous déjà demandé pourquoi vous pouvez tenir un livre entre vos mains ?
Eh bien, ne cherchez pas de réponse philosophique du genre ” c’est un outil qui permet de résister », ou encore ” c’est pour accéder à la culture ». Car c’est tout simplement parce qu’il existe. Et s’il existe, c’est parce qu’un éditeur s’est intéressé à un manuscrit puis à un auteur, puis qu’il a pris le risque de l’éditer.
Bien sûr il est désormais possible de ” faire » un livre à l’unité par Internet, donc de faire exister un livre sans prendre de risque. Mais qui, dans ce cas, en dehors des proches et de la famille de l’auteur, osera lire un livre – pour lequel aucun tiers n’a pris le risque d’investir son argent, son temps – juste pour son style, son univers ?
Autrement dit, sans éditeur, pas de livres, et sans risque, pas d’édition.
Même si par ces temps de zapping, d’éphémère, de marchandisation de tout et des restes, l’avenir de l’édition – et notamment la petite édition – n’est ” guère épais », elle est là, elle résiste et continue de prendre des risques ! Pour s’en convaincre dans ce numéro, un méli-mélo de textes du Petit Pavé et de l’Autre LIVRE retrouvés pour l’occasion, une nouvelle pour conserver le goût de l’écriture et, pour l’exemple, des archives des ” Lettres françaises » de 1944, qui nous encouragent malgré les évènements à poursuivre le risque de délit d’encre.