Biographie
- De formation juridique, politique et santé publique, Viviane Janouin-Benanti a longtemps été membre actif du monde associatif. De cette expérience ...
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Contre les « agélastes » (ceux qui détestent rire), un spectre hante la philosophie : le cynique.
Du bout du nez à la pointe de sa queue de chien, c’est cet énergumène qui cherchait un « homme » en plein jour dans les rues d’Athènes avec sa lanterne. Nom d’un chien, mais c’est bien sûr : au ive siècle avant notre ère, le cynique (de cynos, le chien) pouvait passer pour un noble idéal : celui d’une recherche de la vérité, de rejet de tous les faire semblant sociaux, de retour à la Nature, d’écoute des besoins réels. Mais par une inversion de la vérité, le cynique est aujourd’hui faux-monnayeur, fils de Corruption et d’Artifice.
À l’inverse Hipparchia est amoureuse et savoureuse. Elle a du « chien ». Une des rares femmes philosophes connues ! Elle n’a rien perdu aujourd’hui de son mordant : elle est « mutante » plus que « militante »… Sa pensée sent le fagot. Elle a fait de sa vie un théâtre d’idées. « Non grata » mais toujours là… où on ne l’attend pas ! Nom d’une chienne rebelle !
Le livre s’adresse aux femmes d’abord, aux penseurs libres et à tous ceux qui, piétinés par la vie, cherchent à insuffler un esprit nouveau, sur la planète Terre, en philosophie comme ailleurs… À pas de loup !
Infréquentable ? Au sens où, avec elle, la « marge » s’installe au centre, car elle fait de son corps le théâtre de la vérité en acte. La griserie de penser contre la grisaille du quotidien. Le bûcher des vanités machistes !