Biographie
Dominique Sureau est né à Angers en 1956.
Professeur des écoles, passionné dhistoire locale, il écrit pour des revues.
Il nous confie ...
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Dominique Sureau est né à Angers en 1956.
Professeur des écoles, passionné dhistoire locale, il écrit pour des revues.
Il nous confie ...
« Je ne suis pas née à Noirmoutier », dit Isabelle Feigean, une note de regret dans la voix. Mais le berceau de sa famille y a planté ses racines, il y a bien longtemps. Avec ce premier roman édité, Vacances au-delà du Gois, Isabelle Feigean conduit le lecteur au cur de cette famille. Même s'il s'agit « d'une projection romancée », son livre s'inspire du vécu de sa tribu avec la grand-mère, le grand-père, la grand-tante, l'oncle, la tante, les cousins... Ce monceau de souvenirs, glanés lors des retours sur l'île, a nourri de senteurs, couleurs et paroles les 192 pages. « Les illustrations à l'intérieur ont été réalisées par Sylvie Le Gall, une amie enseignante à la Région. »
Bien que l'écriture ait toujours été un mode d'expression utilisé par Isabelle, il a fallu un déclic pour qu'elle se lance dans la réalisation de ce roman. « C'est l'opération à cur ouvert de ma grand-mère qui a été le détonateur ». Dès ce moment-là, Isabelle prend la plume, ou plutôt le clavier. Deux ans ont été nécessaires pour construire ce maillage où la tradition orale transporte ces accents de patois, aujourd'hui réservés à un endroit privilégié, le marché... et encore « très tôt le matin », assure Isabelle.
Elle s'est ancrée à La Flèche
Avant sa sortie, la version originale a subi quelques modifications. « Le nombre de personnages et de pages a été réduit. » Après ces rectifications, Vacances au-delà du Gois est apparu pour la première fois, vendredi. Une présentation tout naturellement en terre noirmoutrine lors du salon du livre à la Guérinière. « Mon filleul Louis est né le jour de sa sortie », s'amuse à dire Isabelle. En plus de cet événement familial, la journée dédicace a offert l'occasion à cette insulaire de cur de dialoguer avec les anciens toujours installés sur l'île. Des habitants qui vivent assez mal les changements de leur île. Isabelle partage d'ailleurs certains de leurs points de vue notamment l'arrivée en masse des touristes en été. « J'aime Noirmoutier en septembre ».
Si elle rêve encore de ce bout de terre, battu par les embruns, elle a trouvé à La Flèche un deuxième port pour s'ancrer. Coïncidence et marque du destin, « le jour où nous avons acquis notre maison à La Flèche, celle de Noirmoutier était vendue. » Une bonne nouvelle pour les trois enfants d'Isabelle qui « ne veulent pas quitter La Flèche ». Mais à l'heure de la retraite, Isabelle, enseignante spécialisée à la Segpa (Section d'enseignement général et professionnel adapté), projette son retour vers Noirmoutier. « Ici, il me manque la mer et les cornes de brumes. »
Francine CHENICLET.
Ouest France
Mercredi 27 juin 2007