Biographie
Roger Charles Houzé, professeur, journaliste, auteur de nombreux livres, est féru d’Histoire. Il a déjà édité romans et contes qui mêlent, ...
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Roger Charles Houzé, professeur, journaliste, auteur de nombreux livres, est féru d’Histoire. Il a déjà édité romans et contes qui mêlent, ...
Collection de poésie dirigée par Jean Hourlier.
Le Semainier est une collection de poésie contemporaine qui se veut tendue vers la diversité.
Diversité des univers, diversité des poètes, diversité des poétiques.
Il n’y a pas d’esprit d’école dans cette collection, moins encore de parti pris.
Les poètes du Semainier forment une communauté de singularités, une mosaïque de la condition humaine, à l’image des poèmes de Catherine Andrieu, Marie Desmaretz, Bernard Perroy, Bernard Bourel que vous pouvez retrouver en ligne dans la rubrique "j’en profite" de notre site.
Sa poésie [celle de Joseph Karma], plutôt classique, était en contradiction totale avec les canons de la plupart des éditeurs et revues subventionnés, qui privilégiaient un formalisme basé sur la primauté du signifiant et dénigraient les notions d’émotion et d’expérience vécue, dans la lignée des objectivistes américains et de la poésie conceptuelle [...] Sur certains sites de critiques d’avant-garde, l’adjectif « lyrique » était employé comme une insulte, synonyme de petit-bourgeois. Tout cela déplaisait souverainement à Karma et lui paraissait ne pouvoir donner naissance qu’à des oeuvres mort-nées et déshumanisées, créées mécaniquement d’après des lois rigides alors que lui voulait encore croire aux vieux concepts d’inspiration, de maturation et de nécessité, si décriés et raillés par les auteurs en vogue.
On entre avec bonheur dans l’univers de Marie Desmaretz. Univers de la simple nature. Univers intérieur d’un coeur sincère, qui a souffert, et qui renoue avec la vie.
Dans Quête du visage, il s’agit du visage façonné par les épreuves et le temps au fil des incarnations, et qui ne nous sera révélé que lorsque le cycle des vies sera achevé. (M. S.)
Poète subtil, raffiné, délicat, moins « ahuri » qu’il le prétend avec humour, Nicolas Gille (Prix Héredia de l’académie Française 2012) a réuni, dans ces archipels de l’espoir, des poèmes d’une grande variété de formes et d’une grande virtuosité d’écriture.
Le vers, la strophe, le poème marient rigueur et souplesse, dans l’équilibre paradoxal d’une quête du souverain ordonnancement et d’une aspiration à quelque sauvagerie libre.
Il faut s’affranchir de la tyrannie du vers libre. Telle est la conviction qui anime Délaissement de la prose.
Ce recueil de 40 quatrains d’alexandrins, résolument placé sous l’empire du nombre et de la mesure, a recherché la concentration du sens et l’élévation du chant à travers une harmonie fondamentalement allitérative.
Il propose une poésie secrète, une voix intérieure qui se retranche volontairement d’un monde saturé de paroles et de vanités. Enracinée dans une authentique expérience existentielle, elle en a la gravité, comme la paradoxale légèreté que l’écriture libératrice inversement confère.
Ce recueil nous touche et nous rafraîchit tout autant par ses qualités humaines que pour ses réelles qualités poétiques.
chaque jour il y en a qui partent :
Ornette, Paul Bley, Haden, Lou Reed, Bonnefoy,
Clément Rosset, d’autres encore ...
tout le monde vieillit
tout le monde voit ses proches vieillir
tout le monde ou presque a 45 ans un jour (« borne 45 »)
nous autres poètes vieillissants
sommes les joueurs d’échecs de Georges Orwell
cachés dans l’ombre au fond du vieux café
devant une bouteille de gin
pleurant parfois sans violence [...]
le succès n’est jamais venu
les rêves ne se sont pas réalisés [...]
au moins sommes-nous en paix avec nous-mêmes
sûrs d’avoir échoué
aussi bien qu’il est possible (« blues »)
Catherine Andrieu et Daniel Brochard sont poètes, peintres, « philosophes » chacun à sa façon. Ils sont tous les deux et perdus et sauvés par une extrême sensibilité et une intelligence hors du commun. La mobilité incessante de leur esprit, l’ambivalence fondamentale de leur psychisme se traduisent chez l’une par l’absence de censure et de tabous, l’exacerbation lyrique de passions contradictoires – l’amour le plus exalté, la haine la plus destructrice –, à côté de quelques déchirantes expressions de lassitude ; chez l’autre par un contrôle de soi qui ne laisse filtrer – en dehors de quelques éclats toujours légitimes ou de débords d’une souffrance irrépressible – qu’une irritation tenue en lisière, une cérébralisation pudique, un retrait protecteur dans une semi-anesthésie de la sensibilité. L’une occupe presque tyranniquement le haut et le bas de la gamme des sentiments humains – le chant et le cri ; l’autre se tient préférentiellement dans la partie médiane, la mezza voce – la voix douce, si proche du silence. De sorte que la violence de l’une, la retenue de l’autre, produisent, au fil de ces pages, une singulière harmonie.
Où que tu ailles
Quel que soit le chemin que tu prennes
La mer est toujours là
L’écorce de la nuit a gravé tes pas
Sur la dune
Tant de fois les mêmes ténèbres
Arrachées aux ailes des papillons
Que tu entres ou que tu sortes
Il y a toujours la même interrogation
Dessinée sur le carnet
Traces d’un testament
Gouttes de sang
Recueillies à la souffrance de l’homme
On ne sait jamais la destination
A moins que le souffle de l’enfance
Ne soulève la brume
Alors reviennent les derniers jours
Retrouvés dans la nuit
Croire un instant que tout reviendra
C’est se perdre dans les rayons
Il y a plusieurs chemins vers la dune
N’en prendre qu’un seul
Et croire qu’à l’autre bout
Sera l’éternel recommencement
Je técris ce matin dété qui lisse la campagne qui
ne découpe rien qui donne et multiplie
Un matin dété rond comme un fruit Un matin
dici
Du peigne du soleil partent des lenteurs
Ça ouvre la lumière comme des bras Ça tremble
tiède
Tellement que ça mouille les yeux sous la paille
du chapeau
Au seuil de la beauté pleurer nest pas pleurer
Nest-ce pas Jean ?