Biographie
Ancien secrétaire de la Fédération des Cheminots et militant d’Unions Départementales (75 et 95).
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Ancien secrétaire de la Fédération des Cheminots et militant d’Unions Départementales (75 et 95).
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Cet ouvrage est Grand Prix de Poésie de la ville de Béziers 2019.
Avec ce prix, Michel Santune, a déjà reçu pour sa poésie de nombreux prix dont le prix de poésie de la ville de Dijon en 2017. Prix Y et S Blanchard de lamitié en 2018.
La poésie de Michel Santune fluctue entre deux mondes, le monde visible et le monde invisible.
Ce texte est un parcours possible. Besoin de se situer, de faire le point. Mais l’auteur est-il le mieux placé pour y répondre ?
Un tissage de mots émergés de conversations prolongées avec l’Ami, de rencontres multiples, de regards sur le monde.
Illustration de couverture : Gérard Houver
Philippe Ayraud met en mots ses doutes et ses colères. Etonnant, comme cet homme discret, presque timide, peut « secouer le cocotier » quand sa plume incandescente devient rage.
Lecteur, lectrice, qui me faites l’honneur de vous pencher sur mon livre, sachez que celui-ci sera pour moi le dernier en poésie.
D’où le besoin d’un retour sur tout ce que j’ai écrit, qui puisse s’appeler poème, pendant ces soixante années : en réalité, deux périodes séparées par un inexplicable silence de vingt-sept ans, lequel je ne tenterai pas d’expliquer.
A chaque fois qu’une enfance s’éloigne, un monde disparaît. Ou du moins se transforme. Car il n’est pas de temps humains qui se perdent. Il en est, peut-être, qui s’estompent, se gomment, se délitent… Le plus souvent, cependant, ils demeurent, et continuent de nous constituer.
Et nous les recherchons, comme Martin-André les recherche dans son recueil intitulé Cérès-Pauline, pour tisser maille à maille le fil de laine mémoriel , quil soit celui de la mère ou de la marraine. Et tout et tous dansent autour de celle qui avait été belle ... dune beauté singulière : la salle de vie illuminée, le bon morceau de beurre fondant, la grande mare comme une mer étale, mais également François et son drôle d’œil, Gérard, Médor, et même les vaches quand nous partons le soir chercher les bêtes au pré...
Après « Lettres à Ophélie » (Ed. L’arbre à paroles) et « Lettres d’Elseneur / Florilège pour Ophélie » (Editions Tensing), ce livre s’inscrit dans le cycle « Ophélie » mené parallèlement au « Cycle des Ombres », dont deux titres figurent au catalogue du « Petit Pavé ».
Le retour est d’enfance, il scintille d’étoiles dans les poches d’amertume, il aspire à remonter le fleuve à dos de saumon jusqu’au sentiment de clairière qui est au fond de soi. On ne doit pas se décevoir. L’océan attend. Ressortir de la malle les poissons de bois, les confettis jaunis, les Pinocchio démembrés ; brûler les cahiers d’écolier, les chagrins enfouis, les peurs enracinées, et se jeter dans l’étincellement des rives pour renaître à soi-même.
Quand, poisson nu, tu verras le diadème, la couronne de sang de la naissance, un long frisson vibrera les eaux matricielles et, de l’œuf bercé, un chant nouveau brisera la coquille. Poisson, oiseau deux fois né, tu nageras alors vers ce pourquoi tu as traversé la longue nuit fluviale.
Roches
Changeantes couleurs
Où s’inscrit en douceur
Chaque heure qui s’écoule
Dessus le dos des dunes
Glisse la diagonale
Lumineuse lointaine
Puis le soleil se sauve
Et la beauté du monde
Sur le moindre caillou
Chaque matin la lumière inaugure
Le royaume ocre jaune
Qui offre ses voies claires
Quand l’imprévisible dé du destin
Dédicace dans la pupille
Les clés définitives de l’exil grand ouvert
Sur l’infini des sables
D’une ombre à la lumière, est le sixième recueil de Didier Cléro, témoignage d’un homme qui porte un regard amer et révolté sur le monde, qui se sent singulier dans son environnement. Mais, au fil des rencontres, il apprend à mieux se connaître et découvre un univers dans lequel chaque élément est influent car en lien avec l’autre.
« Cela n’a l’air de – rien / résister / Il arrive que – ce soit un acte silencieux, immobile. » Dès le premier poème la tonalité est donnée. On va lire un livre engagé. Cela se fait rare aujourd’hui où il est bien porté de ne parler de rien qui fâche, de rien de personnel ou de sociétal. La poésie de nos jours la plus en vue prétend parfois prendre des risques dans la forme à défaut d’avoir un contenu. Celle de Ghislaine le Dizès, elle, aborde la question de la violence. Le regard qu’elle porte peut nous paraître
paradoxal : « La violence est dans les plaques de nos rues / qui portent – des noms de tyrans. » La violence est dans le vol de la terre, de ses ressources pour faire de l’argent. Elle nomme précisément les luttes « Caterpillar Grenoble... la Trane climatiseurs... »